samedi 12 octobre 2024

Rencontres avec des animaux extraordinaires. Andrés Cota Hiriart.

Un enfant mexicain passionné d’insectes, de reptiles, d’amphibiens, parce que sa maman était allergique aux animaux à poils, une fois devenu naturaliste nous fait partager son parcours, en dressant le portrait passionnant d’une foule d’étranges bestioles. 
«  Durant ces longues journées de marche nous avons rencontré des champignons bioluminescents, des sangliers à moustaches, des dizaines d’espèces de plantes carnivores aux pièges en forme de vase (certaines aussi grosses que des bouteilles de vin), des chauves-souris qui font davantage penser à des aigles nocturnes, en raison de leur taille, qu’à des chiroptères, des poissons pulmonés qui rampent… »
Depuis  l’axolotl avec lequel il commença un vivarium jusqu’aux orangs-outans et autres caméléons à quatre cornes qu’il observa dans ses voyages aux Galápagos, à Bornéo, ou sur l’île de Guadalupe, il nous renseigne aussi sur nous-mêmes, quand sa fille lui demande si les animaux sont plus importants que les gens.
Sans verser dans l’anthropomorphisme, il décrit par exemple la voracité des dragons de Komodo capables de déterrer des habitants décédés, mais aussi nos aveuglements et la fragilité de notre monde. 
« Nous sommes incapables de nous imaginer autrement que tels que nous nous concevons depuis des millénaires : les fils de Dieux qui n’existent pas, les créatures prodigues de l’évolution. Alors qu’en réalité nous ne sommes pas plus qu’une minuscule branche perdue au sein du grand arbre de la vie, des bestioles à peine semi-conscientes, des excroissances technologiques et hyperactives, un fragment du cosmos qui se regarde lui-même avec orgueil sans se soucier le moins du monde du reste de l’univers et qui néanmoins propage partout son néant, ce rien qui nous condamne à l’extinction. » 
L’humour présent pendant 300 vivantes pages ne masque pas la gravité de notre situation.

1 commentaire:

  1. Ça a l'air intéressant, mais je prend ombrage avec la dernière citation. Voyons, c'est épuisant, tout ça, et puéril. De même que nous attaquons des patriarches qui étaient déjà passés de mode à Rome à l'époque de Sénèque, nous attaquons l'héritage biblique en gonflant la poitrine et roulant les mécaniques alors que Monsieur et Madame Tout le Monde connaissent autant sur l'héritage biblique qu'ils connaissent sur la Rome antique, c'est à dire que dalle.
    Mon Dieu, c'est vraiment désespérant, cette façon d'enfoncer des portes qui sont grandes ouvertes depuis des millénaires...
    Cette dernière phrase a tout le sérieux d'un de ces... dogmes qu'on a le culot de fustiger ailleurs.
    Très peu pour moi, merci.

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