jeudi 6 octobre 2022

6 mois. Printemps été 2022.

Nous sommes cernés par les images, mais depuis les masques sur la bouche et le nez, nous sommes devenus plus attentifs aux regards et celui des photographes nous est encore plus précieux quand le papier les supporte.
 
Toujours aussi riche, le beau magazine ( 29 €) varie les sujets et prend le temps d’être complet. 
Le dossier à propos de la Turquie va voir du côté de l’imaginaire nostalgique de l’empire ottoman, où à travers des photos sur les plateaux de séries télévisées. La fiction peut éclairer la réalité alors que le caractère autoritaire du régime se manifeste avec évidence, en particulier envers le peuple kurde. 
L’œil tendre et rieur de Sabine Weiss nous repose.  
L’actualité à Kaboul et au Tigré est tragique et rude en Allemagne au moment des inondations ou à la frontière biélorusse avec les migrants. 
Même les jeux olympiques devant des tribunes vides à Tokyo ne peuvent nous distraire, de la même façon le Bataclan a perdu sa connotation festive, les tatouages des témoins inscrivent le drame sur les peaux. 
Si la mémoire de la guerre au Libéria se dissimule, le récit d’une photographe revenant dans la maison dévastée de sa jeunesse est poignant et la fatalité dans le destin de deux frères drogués aux E.U. est cruelle.  
Un tour chez les transhumanistes nous éclaire sur notre temps comme le reportage trafiqué consacré à la ville des « fake news » ouvre le débat sur la vérité des images.  
La trajectoire de Bill Gates est intéressante, le Brésil du XIX° siècle est saisi par un riche amateur au moment de ses métamorphoses,  les lumières de Lisbonne sont comme je les aime, bien cadrées, et l’album d’une grande belle famille à Buenos Aires, chaleureux, ils s’appellent Flores

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