L’album a 25 ans d’âge : cet espace qu’on appelait
« génération » confirme le côté visionnaire de la dessinatrice.
Comme vous nous manquez, « Pilote» de nos adolescences,
explorateurs au-delà des « Savanes (Echo des) », néo voyeurs de l’ « Obs »
(solète) !
Au pays où Modern Mesclun affalé trouve quand même à « boire quelque abus dangereux à
consommer avec modération » tout en fumant une « Nuitgrav », il vaut mieux en « avoir derrière le
blusch » pour arriver à surprendre son daron d’une complaisance infinie à
l’égard de sa fille ou sa "meurh" coupable de ne pas daigner regarder son journal
intime. Il est vrai qu’elle est difficile à contrarier, alors qu’Agrippine lui
vante les qualités de son amie Muflée Madredios :
« trop funique cette pouffa on s’orbite mortel toutes les
deux » une fois qu’elle a l’autorisation d’aller dormir chez elle,
finalement « elle fait trôche…il
est hors de question que j’aille ronfler chez cette graisse. »
Les contradictions sont universelles : profs,
grand-mère, oncle qui courent après leur jeunesse. Il y a bien encore des
téléphones avec fil mais les portables ont déjà envahi tout l’espace «
communiquemavie à notre époque c’est pas du feuillemil ! » quand
l’audacieuse Mélopée Legroin s’est rendue chez Morose, elle n’avait pas le
code !
« En présentiel », le mot n’existait pas, mais par contre
les rimes riches avaient déjà cours :
«
la rentrée me débilite poil au clit. »
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