mardi 23 novembre 2021

Agrippine déconfite. Claire Bretécher.

Huitième album de la série et dernière bande dessinée de la dessinatrice mais surtout dialoguiste hors pair disparue en 2010.
Il est question de la mort.« Elle a avalé son extrait de naissance, elle a plié son parapluie, elle a pris perpète ».
- Vulgaire.
- « Elle s’est évaporée dans la musique des sphères, elle est devenue feue, elle est entrée dans le sein d’Allah ».
- Ça se la pète. Yaka dire « elle est partie » comme tout le monde.
- Allons-y. C’est dérisoire mais ça fait clean. C’est couture. »
 
Les femmes de quatre générations sont toujours aussi ridicules et drôles dans leur tyrannique souci de coller à leur époque : l’arrière grand-mère tague sa résidence, la grand-mère achète des chaussures en Tatou stressé destinées à Agrippine qui est la seule excusable d’être autant victime de la mode. La mère redécouvre son attachement à son mari au moment de leur divorce. 
Jean Million minable intermittent du spectacle, la bonne portugaise qui se met aux façons de parler de ce milieu bobo sans perdre son accent et le petit frère en recherche de son identité sexuelle, complètent un tableau savoureux de nos ridicules contemporains.
Nous sommes désormais plus « Frustrés » que jamais tant l’humour de cette féministe nous manque. 

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