mardi 15 juin 2021

Un anglais dans mon arbre. Olivia Burton, Mahi Grand.

Ces 222 pages se lisent d’un trait en suivant le récit aux lignes claires d’Olivia Burton. 
La prof de français se met sur les traces d’un - on ne peut plus - anglais qu’elle a découvert dans son arbre généalogique : Richard Francis Burton. 
L’extravagant personnage, mort diplomate à Trieste en 1890, était on dira « polymathe », « personne d'esprit universel », comme l’indique la notice Wikipédia, pour résumer, tant l’érudit qui parlait 29 langues a eu de fonctions différentes : officier en Inde, explorateur en Afrique, premier occidental à faire le pèlerinage à la Mecque… traducteur du kamasoutra et écrivain. 
« Le premier jour du voyage dans le désert se déroula sans encombre. C'est étrange comme l'esprit peut s'occuper à contempler un paysage qui présente si peu d'objets à observer. La moindre modification de forme ou de couleur captive le regard, les sens sont aiguisés et les facultés de perception, démultipliées. Dans le silence absolu et la désolation fantastique des lieux, l'esprit est touché à travers le corps. » 
Nous nous régalons de ces aventures habilement présentées où la vision contemporaine est habitée aussi par le passé sans effet de fantastique indéchiffrable, mais avec humour.
Bien que les conditions soient différentes aujourd’hui pour aller avec la sympathique jeune femme à son tour à la recherche des sources du Nil, une certaine dose d’audace et de candeur reste nécessaire. 
Cette quête sans esbroufe est passionnante.

1 commentaire:

  1. Ça a l'air très bien. A cette époque il y avait un certain nombre d'aventuriers prêts à risquer leur vie pour gagner en connaissance, explorer un monde qui nous était encore inconnu. Et je sais qu'il y avait une société anglaise de philanthropes scientifiques qui finançait ces recherches en Afrique... pour la science, pas pour l'argent...

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