Quant au défilé lui-même, il n’a pas vraiment défilé se
retrouvant cette fois circonscrit au théâtre antique de Fourvières comme en 2016 au stade de Gerland après des attentats.
Les danseurs professionnels ont travaillé avec des amateurs
pour présenter en trois séquences leur travail : des MJ, des
municipalités, l’Université J. Moulin de Lyon 3 sont dans le coup, des
départements, des communautés de communes …
J’éviterai de tomber dans une énumération infinie à l'instar de la
directrice artistique qui casse la dynamique de la représentation avec des remerciements
tellement amples qu’ils en perdent tous sens, parsemés de mots en bois,
« co-construction », « résilience », et autres
« inclusions » pour le bien « vivre ensemble ».
L’opportunité pour beaucoup de voir à nouveau un spectacle
vivant a été un beau cadeau.
Mais qui peut penser que ce spectacle a été facile à préparer? Pas besoin de tartiner :place au show !
Le monde d’après qui s’entrouvre, vivra mieux avec un droit de
critique et d’admiration se renforçant de leur proximité.
Ainsi les artistes
nigérians huilés de Qudus Onikeku et des danseurs lyonnais font se rencontrer
sans baratin les inventions d’aujourd’hui et les traditions de toujours, dans
une allégresse régénérante d’où sourd une violence fascinante.
Fatoumata Diawara a une belle voix
quand elle chante et une belle ardeur quand elle danse, mais n'a pas besoin, à mon sens, de surligner qu’elle chante pour la paix, les enfants, les femmes et la
planète. Les grandes marionnettes de la compagnie " Les grandes personnes" conviennent bien lorsqu’elles
déambulent dans les rues. Sur un plateau leurs mouvements paraissent plus stéréotypés et
la magie des jeux avec les tailles des autres acteurs n'est pas toujours au rendez-vous.
Reste que des enfants qui dansent encore après leur prestation ont eu l'occasion de cultiver un réjouissant rapport à leur corps. Leur plaisir évident en
arriverait à rendre indulgent le plus grognon des spectateurs. Les locaux ont
besoin des lointains, les amateurs des pros, les gosses d’ici de ceux de Lagos.
Merci, Guy, pour ces paroles critiques. J'apprécie beaucoup.
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