La première
nous offre la possibilité d’accéder aux combles. A 14h 30, une guide nous regroupe et
nous entraine dans un escalier en colimaçon du côté Nord. Elle prévoit l’ascension en plusieurs haltes.Tout d’abord,
elle choisit un arrêt en plein air, où nous sommes protégés derrière des
fenêtres à lancettes ouvertes sur 3
côtés avec au-dessus de nos têtes une voûte et à nos pieds un
bouchon donnant sur l’étage inférieur.
Du grillage aux ouvertures préserve de la présence nuisible des pigeons.
De là, face au 4ème côté, nous donnons sur l’envers des vitraux en
attente de restauration. Notre conférencière nous montre les différentes
oxydations, couleur sable, ou vert de gris, variant selon la teinte de la pâte
de verre et les agressions multiples. Elle décrit un système moderne destiné à
leur rendre leur éclat tout en les protégeant, et s’aide d’un exemple déjà
accompli sur une verrière voisine. Nous profitons d’une belle vue sur les
arcs-boutants. Puis nous
longeons un cheminement étroit à la base du toit sécurisé par une balustrade,
au- dessus de la ville. Nous croisons sur la coursive un pigeon étripé et décapité par un rapace, ce qui est finalement
un moyen naturel de se débarrasser de
cette engeance envahissante et dévastatrice ! Après avoir
l'avoir enjambé, nous parvenons à la tour nord. Cette 2ème étape ressemble à la
première, abritée sous une voûte, avec
plus de vent s’engouffrant par les ouvertures grillagées. Il reste des gonds,
ce sont les vestiges des ventaux chargés
de rabattre le son des cloches vers le bas.Nous franchissons la porte du fond, et pénétrons dans le grand comble. Nous y
accédons par l’une des 2 extrémités : Une charpente en métal, en fonte je
crois, recouvre toute la longueur impressionnante de la nef et des transepts.
Elle remplace depuis le XIX°/ XX° siècles celle en bois, trop inflammable.
C’est un magnifique jeu de tubes en forme de voûte qui repose sur des bases
anciennes de la toiture, aujourd’hui
en cuivre. A terre, des bosses correspondent aux
arches du plafond de l’église, comme de petits bulbes bien alignés. De
petites fenêtres trilobées ajoutent au
rythme de l’architecture et laissent
passer la lumière. Le vent
souffle en continu, élément sonore inquiétant que les ingénieurs ont dû prendre
en compte dans leurs études. L’ampleur
et l’esthétique de la construction nous saisissent d’autant plus que
cette partie des monuments est rarement présentée au public, ici, l’envers du
décor montre vraiment un beau savoir-faire.
Nous revenons et redescendons par
un remarquable escalier à vis avec des marches lisses et patinées, à la
recherche sur les murs, ça et là, de
signatures des tailleurs de pierre : un escargot, un serpent .., mais pas
de noms.
Nous voilà
rendu à nous même. Et pour patienter, avant la 2ème visite que nous avons
retenue, nous sortons étudier avec attention
le portail sud grâce à notre
petit livre.
A 16h45,
nous rejoignons un nouveau groupe pour nous plonger cette fois ci dans les sous-sols
de la cathédrale et la crypte. Le guide, jeune et pince sans rire connait très
bien son affaire. Il nous accompagne dans la déambulation de ce qui fut la 6ème
cathédrale construite à Chartres qui en a connu sept.Nous
démarrons par l’observation de trois
maquettes tenant compte de l’évolution de l’édifice, placées près des fonds
baptismaux.Plus loin, des
chapelles romanes et baroques alternent
et proposent des tailles de fenêtres ou des voûtes différentes.
Malheureusement, un ancien responsable de la cathédrale avait jugé bon de
« nettoyer » la partie en U et les oratoires en les uniformisant avec
une peinture de couleur sans intérêt, perdant à jamais la trace des riches
revêtements antérieurs.
Cependant quelques parties réchappèrent
à ce badigeonnage sacrilège. Très
encrassées, les spécialistes ne désespèrent pas avec des moyens modernes de les
rénover et de mettre à jour les couches anciennes.Nous passons
devant un puits à base carrée, selon la mode celte, et de forme ronde à la
romaine, d’une profondeur de 30
mètres. La légende raconte que les 1ers chrétiens y
auraient été précipités, mais aucun
reste humain ou preuve n’étaye cette hypothèse.
Des vitraux
modernes ne déclenchent pas notre enthousiasme notamment celui réalisé par un
prêtre coréen ou celui soi-disant
figuratif avec Marie et des anges. Enfin nous
traversons un dernier sanctuaire utilisé encore pour les messes de la semaine.
Il est caractérisé par une sculpture de
la Vierge et son enfant sur les genoux dans une position impossible à tenir.
nous nous lançons
maintenant dans l’itinéraire touristique
fléché de la basse ville jusqu’aux petits ponts qui chevauchent l’Eure.
Nous admirons les vieilles
demeures : la doyenne de Chartres, un ancien atelier de vitraux plus ou
moins abandonné possédant une grande
verrière et une galerie adjacente ne manque pas de nous charmer. Il émane de sa
désuétude et de son début de décrépitude une douce nostalgie.Nous remontons
tranquillement vers la grande place du
parking plus moderne et après quelques
emplettes rentrons à Lucé.
Nous mangeons
à la maison ce soir : gaspacho bière biscuits et raisin.
Le ciel se pare
d’un bel arc en ciel, pourtant, il ne
pleut pas. Après un réchauffement imputable au dieu Ra, Eole l’emporte et la
fraîcheur voire le froid gagne la
partie.Guy a été
méchamment piqué côté droit ; son
visage son bras et son dos,
sont recouverts de grosses bouffioles
gonflées et dures occasionnant de bonnes
démangeaisons ! Quel insecte
en est responsable : araignée, puce, punaise rencontrés dans les combles ?
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