Comme pour tout le monde, la pandémie a accentué les traits caractéristiques de l'auteur plasticien vidéaste, sa noirceur.
S’il est moins inventif et amusant que Reuzé dont on
n’oublie pas un titre fameux,
« Faut pas prendre les cons pour des gens »,
il participe à la même veine dont Fabcaro chanteur et scénariste au cinéma est la référence en BD.
Des dialogues d’un humour glacial sur fond de dessins
réalistes inspirés de plans cinématographiques mettent en évidence les
absurdités de notre temps.
Le champ/contrechamp d’un patient et de son médecin est
particulièrement approprié pour évoquer la confusion des rôles, comme ce couple
dont l’un regarde avec soulagement une expulsion dans l’immeuble d’en face
alors que l’autre compatit avec une maman qui vient de vendre son bébé dans un film
qui « mérite vraiment sa palme
d’or ».
Parmi 56 planches, je trouve bien vue celle où le chômeur arrête de
travailler parce qu’il en a « marre de cotiser pour tous ces chômeurs qui n’en
foutent pas une rame de la journée. », ou quand les journalistes des chaines
d’info en continu s’étonnent de l’angoisse des gens qu’ils ont contribué à
créer. J'ai tout apprécié.
Tout y passe parmi tant de situations troublées avec les ados, entre voisins, homme et femme, dans les
rapports parents/enfants. Les
corrects acharnés de la correction ne sont pas forcément clairs et la
directrice « pas de vague » est prévisible. De nouveaux protagonistes
apparaissent : les complotistes, les télétravailleurs, la boulangère
experte en chloroquine, l’écrivain révélant des secrets de famille pour son
livre « 40 recettes faciles en région occitane », les CRS … Epicé !
J'ai nettement préféré le Reuzé. Le reste m'a laissé un petit goût assez désagréable en bouche. Mais c'est vrai que j'aime encore "The Sound of Music"...
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