sans un détour par le cirque Jules Verne.
C’est le seul cirque construit en dur existant,
de forme bien évidemment circulaire avec une coupole et une curieuse colonne qui
part du fronton arrière.
Un buffet et un restaurant sont intégrés dans le
bâtiment avec des baies vitrées dans une structure métallique art déco, mais nous n’apercevrons l’intérieur qu’à travers les rideaux car tout est fermé à cette heure.
Nous prenons
la direction de BEAUVAIS par
l’autoroute, traversant un parc d’éoliennes.
A l’arrivée, en plein centre,
toutes les places de parking devant la cathédrale Saint Pierre sont
disponibles.
Nous pénétrons dans une ville où nous ne croisons aucun être humain hormis un mendiant devant
l’église.
Tous les commerces sont fermés à l’exception d’un bar bien placé où
nous nous réfugions à cause du froid
face à un café et un croissant, en attendant l’ouverture de l’Office du
tourisme juste à côté de la cathédrale.
Saint Pierre se distingue des autres cathédrales
visitées par sa façade en pierre blanche plus économe en statues ou « images » minérales et ne comporte
qu’un seul portail.
Lorsque nous franchissons le seuil, nous découvrons un
bâtiment ramassé sur lui-même.
Dernière œuvre
ogivale construite, elle est l’aboutissement d’un style visant toujours plus
haut, éclairée par des fenêtres longilignes
qui enchâssent les vitraux
L’absence de
nef s’explique par les aléas de
l’époque, épidémie de peste, guerre de cent ans, donc manque de fonds, et
effondrement de l’édifice dû à une recherche de hauteur excessive.
Car la volonté
de construire la voûte la plus haute du monde au-dessus du chœur à 48 mètres n’a pas été
sans conséquence sur le reste.
Pour pallier
la fragilité de l’édifice, des tiges et barres de métal maintiennent l’écartement
des pinacles et autres éléments architecturaux. Dans le même but, de
grosses poutrelles de bois étayent les
piliers quand elles ne sont pas
enfoncées du sol jusqu’aux chapiteaux.
Dans un
coin, l’édifice héberge une horloge
astronomique du XIX°siècle cachée derrière un rideau aux yeux de visiteurs.
Il est possible de la voir en
s’acquittant d’un droit d’entrée destiné
à l’entretien et au fonctionnement de ses automates qui se meuvent lentement
durant une demi- heure.
Il a
recueilli aussi un très beau retable en
bois doré du XV°siècle sur la Passion du
Christ en provenance d’une église effondrée.L’histoire de
la ville s’inscrit dans une chapelle
dédiée à Jeanne Hachette, une héroïne locale. Une immense peinture illustre
son acte courageux : lors du siège de Beauvais par les Bourguignons, le Roi
Louis XI tarde à envoyer les renforts ;
alors les femmes menées par
Jeanne, se lancent dans la bataille armées de haches et assurent la protection
des reliques de sainte Angadrême.
Ce n’est pas
la seule Jeanne présente dans les lieux : la pucelle de Domrémy est aussi
honorée dans une autre chapelle.
Nous quittons
l’église pour le Palais épiscopal
voisin. Il fut marqué par la révolte des Beauvaisiens provoquée par des taxes.
Les mécontents déboulèrent dans la résidence de l’évêque, tuèrent ses gardes et
burent son bon vin. La justice royale les condamna à rembourser les dégâts
causés, tandis que l’évêque fit édifier deux tours et des remparts afin de
mieux se protéger. Puis un palais Renaissance et des jardins furent ajoutés à l’intérieur de l’enceinte.
Aujourd’hui, une aile abrite le musée de l’Oise où des collections de peintures
sont réparties dans de petites salles en nombre relativement modeste;elles exposent Buffet,
Tamara De Lempicka
Philippe Rousseau
En ressortant,
nous contournons la cathédrale pour
aller voir une petite maison paysanne
typique de l’Oise, transportée et transplantée à cet endroit pour montrer le
style d’habitat qui entourait Saint Pierre.
Ahhh... les dangers de vouloir toujours construire plus haut.
RépondreSupprimerDocumentés depuis la Tour de Babel dans l'Ancien Testament.
Ce n'est pas innocent ce désir de bâtir toujours plus haut, d'aller toujours plus vite, plus loin.
Pour une fois, l'édifice ne m'inspire pas une admiration sans borne.