Le dandy lettré a eu du mal à assurer sa chronique
radiophonique à « France publique » après une nuit d’ivresse :
il est viré, il l’avait cherché.
Le mélange de fiction et de réalité est bien dosé, la charge
contre les ricaneurs qui ont colonisé les ondes est appropriée, bien que la
férocité annoncée soit contenue.
Il y a matière à enrichir nos réflexions autour de l’humour,
« la démocratie du pouêt
pouêt », décidément au cœur de nos préoccupations.
Nous suivons l’écrivain, critique
littéraire, vieux fêtard, pendant 300 pages dans son périple noctambule
autour des Champs Elysées où s’attardent quelques gilets fluorescents en route
vers le Fouquet’s. Entre deux coupes de champagne rosé et autres poudres, sont
glissées quelques observations sur le pouvoir.
« Quand le
président aura l’idée du Grand Débat, personne ne remarquera l’ambigüité du
terme : il y avait face à face un énarque qui débattait et des citoyens
qui SE débattaient. »
Il lui recommande de légaliser le cannabis,
comme ça en passant.
Témoin d'une époque révolue, submergé par la nostalgie des années
80 quand il animait le « Caca’s club » et organisait des soirées comme
celle intitulée « Barry Lyndon », il n'en est pas sorti tout à fait.
Le frivole délivre pourtant sur l’époque présente quelques avis bien
tournés :
« Dans la vie
réelle, les humains n’avaient jamais été aussi égoïstes et méchants les uns
avec les autres, mais ils lisaient des romans gentils, allaient voir des films altruistes,
écoutaient des chanteurs positifs, plébiscitaient les divertissements gnangnans. »
Ça me donne plutôt envie d'aller lire "Tom Jones" ou "Tristram Shandy", des romans de l'anglais de quelle époque ? 18ème, probablement.
RépondreSupprimerLe dandy du 18ème siècle anglais avait peut-être plus de panache que le dandy du 20-21ème siècle ?...
Je ne sais pas. J'ai d'autres projets de lecture, de toute façon.
Pourquoi légaliser le cannabis ? Pour avouer encore plus au "peuple" que le pouvoir politique n'en est pas, n'en a pas ?
Je crois quand même que l'être humain a un besoin... instinctif ? d'être altruiste avec autrui, et dans l'absence de la possibilité d'exercer cette pulsion ?, il devient... méchant et égoïste. Et toute idéologie qui le pousse à CROIRE que l'Homme est naturellement... mauvais le fait souffrir, individuellement ET COLLECTIVEMENT, l'un étant dans l'autre.
Devine là où je pointe le doigt ce matin...