Aussi, pour nous éviter de tourner et virer avec la voiture, nous
optons pour le grand parking couvert « Au cœur » au centre et à deux
pas de la vieille ville.
Nous marchons
directement vers la Cathédrale Notre
Dame. Munis du livre acheté hier, puisque nous n’avons pu retenir de visite
guidée à l’Office du tourisme fermé, nous nous postons devant le portail royal
et apprécions les explications usant de termes architecturaux simples ou bien
définis de l’ouvrage.
Et c’est toujours une grande satisfaction d’entrer dans
la compréhension d’une œuvre. « L’imagier est fait pour être lu et
appréhendé, le côté esthétique était secondaire à l’époque » est-il écrit.
Le secondaire nous laisse cependant bien admiratifs. Nous détaillons
les 3 portes, amusés par le zodiaque placé dans les voussures du portail
gauche : Janvier ou Janus, a droit à deux têtes, l’une pour l’année
passée, l’autre pour la nouvelle année ;
En pénétrant
à l’intérieur, une anecdote du livre retient notre attention et nous plonge
dans une réalité bien humaine. Autrefois, en période de pèlerinage, le
lieu saint ne se contentait pas d’accueillir
la foule, il l’hébergeait aussi.
Cela nécessitait ensuite un lavage conséquent du pavage à grande eau, et
l’ouverture de quelques vitraux pour l’aération.
Nous nous
intéressons aux trois verrières en dessous de la rose. Minutieusement,
nous les décryptons comme il se doit de
gauche à droite et de bas en haut, comme se lisent les accords sur une
partition de musique. Sur le vitrail de droite, l’arbre de Jessé renferme des
détails et des significations que peu connaissent encore aujourd’hui.Celui du
centre raconte la vie de Jésus,
Dans le
déambulatoire, les verres teintés reprennent le thème du zodiaque.
Nous nous
tournons ensuite vers la clôture du chœur magnifiquement ouvragée dans la pierre. Des scènes composées de statues chapeautées
de pinacles abordent la vie de Marie jusqu’à la mort du Christ. L’imagier les a
représentées dans des habits du XIV°, c’est-à-dire à la mode de l’époque
correspondant à la création de l’ouvrage. Certaines parties claires récemment
nettoyées permettent d’apprécier les
détails et la beauté du travail et contrastent avec d’autres encore très
encrassées et sombres qui se fondent trop discrètement dans l’environnement.Nous
interrompons la visite pour une pause repas
au « café du Général » à proximité, et commandons le plat du
jour osso bucco et tarte citron meringuée, servis rapidement.
Aussitôt
après, nous poursuivons, toujours seuls,
notre découverte de la Cathédrale avant
de participer à des visites de groupe dans des endroits inaccessibles
autrement. Malheureusement, le magnifique labyrinthe que nous avons vu sur
nombre de photos disparait sous des rangées de chaises vides.
Nous ne verrons
guère mieux le précieux reliquaire gardée par deux anges ; il conserve le
voile ou la chemise que portait Marie lors de l’Annonciation. Irène de Byzance
l’aurait offerte en cadeau à Charlemagne puis Charles le Chauve en aurait fait
don à Chartres. Longtemps cachée au public, cette pièce de soie fut profanée à
la Révolution.
Merci pour cette belle visite, Guy, avec plein de belles choses pour nous permettre de garder en mémoire à quel point l'Homme fut doué avec ses mains dans le temps...et combien il avait un sens de l'histoire, et de la beauté.
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