dimanche 21 mars 2021

Trafic. Gaëtan Roussel.

Les temps sont bousculés, l’ancien chanteur  de Louise Attaque 
« Et je voudrais que tu te rappelles
Notre amour est éternel
Et pas artificiel » 
vient de sortir un album solo avec la participation de Souchon. 
Mais je ne le connais pas encore, alors que je viens tout juste de découvrir ce CD de 2018.
La voix accroche et le contraste est délicieux quand il chante en duo avec Vanessa Paradis, « Tu me manques (pourtant tu es là) » 
«  La vie d’une étincelle, un rayon
La surface de la terre, les saisons »
Chez lui, il y a du Bashung, avec qui il a collaboré, mais les couleurs fluo, la géométrie glacée de l’habillage architecturé du livret ne s’accorde pas, à la sensibilité qui s’exprime dans nombre de morceaux. 
« J’entends des voix »
« J’entends trouver le bonheur » 
Et que s’affirme l’incertitude : « Je veux bien, je ne sais pas » : 
« Je veux bien fendre l’armure » 
Jusqu’à « N’être personne »: 
« Une image envolée
Des battements de cœur irréguliers » 
Car « J’ai tellement peur » : 
« De devenir aigri
De manquer de pudeur » 
Au « Début » sent déjà la fin : 
«  Ratée ratée ratée
Je t’ai ratée » 
« Dedans il y a de l’or » mais pas toujours : 
« Le mot encore
Dedans il y a fin »
C’est que « La question » est toujours là: 
« Est-ce qu’elle est l’heure de venir ?
Est-ce qu’elle est toujours ou parfois ? » 
Je ne crois pas que « Hope » soit l’histoire d’un fleuriste, mais plutôt une question de mémoire enfuie : 
« Tu ne connais plus le nom des fleurs du jardin
Tu ne connais plus le nom des fleurs » 
Et c’est bien dit : 
« Tu dis pourquoi sans même dire un mot ». 
Au bout d’une vie, où se sont succédé « Le jour et la nuit » : 
 « Suis le moment
Elle me dit fuis le miroir » 
Quelle musique reviendra ?
Celle là conviendra, rauque alanguie ; elle paraitra nouvelle.

 

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