Un marocain qui était dans l’armée française revient marié à
une jeune alsacienne pour mettre en valeur la ferme de son père du côté de
Meknès. Le titre exprime bien les difficultés, les contradictions de cette
famille destinée à s’agrandir au début des années 50, veille de l’indépendance.
« N’avaient-ils
pas une vraie existence, tous ceux qui travaillaient dans les champs de son
père ? Ça ne comptait pas, cette façon qu’ils avaient de chanter, cette
tendresse avec laquelle ils accueillaient Aïcha pour leur pique-nique à l’ombre
des oliviers ? »
A deux reprises, la fête de Noël, en des scènes marquantes, apparaît
comme un moment de vérité.
La belle autrice, inspirée par l’histoire de ses
grands-parents, fait évoluer ses personnages : la jeune mère a perdu de sa
légèreté et le père de sa confiance.
La limpidité de l’écriture ne donne jamais
dans la caricature, sa ligne claire a déjà convenu à la bande dessinée.
La tension monte au cours des 360 pages, sur fond d’une
misère évoquée sans insistance à l’image de Mathilde préservée par son innocence,
traversant des moments d’ennui et de solitude n’abandonnant pas. Pas de burn
out sous le burnou.
Après des plaisirs lumineux exceptionnels au bord de
l’océan, les flammes :
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