La forme peut envoyer par le fond : ce polar est
tellement stylé qu’il en est figé, avec une accumulation de clichés qui le
range parait-il dans la catégorie des films culte.
Le scénario cultive les invraisemblances avec Alain Delon en
tueur à gages dont on ne voit que le chapeau soigneusement vissé et revissé et
l’imperméable. Le mutique ne passe surtout pas inaperçu, il met les gants avant
de prendre son révolver, alors que les gestes barrières ne s’imposaient pas dans
le seul lieu où il ne devrait pas aller, s’il n'était pas suicidaire.
A quoi bon passer tout son temps à se forger un alibi et
abuser ses poursuivants dans le métro pour revenir banalement sur les lieux du
crime ?
Il faut que le charme des plans et de la lumière, la beauté
des acteurs et des actrices soit forts pour que la nostalgie qui s’attache à
ces années nous laisse regarder ces images en noir et blanc, finalement, sans
déplaisir.
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