« Rio
Baril », contrée imaginaire et ses habitants, décrite tout au long du
CD, n’est pas vue de haut :
la mairie est fleurie, mais
« les adolescents n’y reviendront plus »
même si les propos autour du méchoui
« très souvent je redoute ce que je peux y entendre ».
la mairie est fleurie, mais
« les adolescents n’y reviendront plus »
même si les propos autour du méchoui
« très souvent je redoute ce que je peux y entendre ».
Impossible de ne pas penser dans les intonations à Souchon,
mon chouchon, que j’ai évité dans ses récents duos mièvres avec Voulzy, mais le
jeune Florent qui n’a pas connu Marchais n’a pas le même humour, ni la gentillesse de son tendre ainé.
Dominique A, Philipe Katerine ont participé à l’album. On
retrouve une ironie, un détachement très contemporain dont émane une poésie
froide ayant dépassé le désenchantement.
Dans le texte de « Il fait beau » :
« Mon père vient
de se barrer sans même prendre le temps de gifler ma mère »
Dans celui de « Sous les draps »
« Les souvenirs
sont inutiles »
« La chance de
ta vie » c’est :
« Tu auras,
j’espère
Un boulot à plein
temps
De la classe, du flair
La garde des
enfants »
Et pour une rencontre avec « Ce garçon » poignante :
« Elle aimait
sans comprendre
Asphyxiée
Quel est cet animal
Logé à l’intérieur
Elle voulait se
défendre
Le cogner »
A reprendre chacun des 15 textes parfois parlés ou agréablement
orchestrés avec des airs genre également Albin de La Simone, sans apprêt, sans tapage, une ambiance
étrange s’impose, originale et moins futile qu’au premier abord.
« Ô mes amis
changez d’adresse
Je voudrais devenir
vieux
Ô les orties
Que l’on caresse
N’ont plus rien de
merveilleux »
Pour conclure :
« Tout est
oublié. Tout sauf ce mercredi de mes douze ans et le match raté. Dire qu’ils
ont gagné le match sans moi. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire