Le titre à la fois ambitieux et ordinaire est accompagné par un
sous titre, tout aussi courant :
« Un père raconte à son
fils » qui m’a paru d’une modestie de bon aloi.
Il en va ainsi des 530 pages contrastées à la fois
touchantes et agaçantes.
Atteint d’un cancer, un ancien journaliste passe le relais à
son fils qui recueille ses récits et ses dernières paroles.
A la façon des best-sellers d’avant été qui suggèrent des
recettes pour ne pas trop déborder du
maillot, j’ai suivi la démarche de l’octogénaire passé des fracas du siècle à
la solitude, relativement absolue. Le laboureur d’Asie « sentant sa mort prochaine, fit venir » son enfant.
Il cherche à transmettre, bien qu’invoquant le détachement.
Le vieux Florentin employé de « Der
Spiegel » (le miroir) a vécu une vie passionnante au plus fort des conflits, en
Chine, au Viet Nam, aux USA, au Japon, en Inde.
L’évocation de moments où l’histoire se fait, par un
témoin sincère est intéressante, bien que quelques remarques de son fils :
« raciste envers qui ? » à
l’évocation de la société américaine laissent pantois. Mais il évite la langue
de bois :
« Les
intellectuels sont faits pour compliquer ce qui est simple, les journalistes
pour simplifier ce qui est compliqué. »
Si ses emballements passés envers le socialisme lui laissent,
en bout de course, une profonde perplexité, est-il possible d’évoquer encore
des options lumineuses, quand les rougeoiements
de tant de grands soirs se sont avérés être ceux du sang?
Le côté vieux sage m’a laissé circonspect avec
quelques formules qui pourraient figurer dans tout manuel du genre: "la spiritualité pour les nuls" :
« La destination
c’est le voyage lui-même »,
« Lorsque l’élève est
prêt, le maître apparait »
« La Vérité est une terre sans sentiers… »
« La Vérité est une terre sans sentiers… »
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