mardi 28 décembre 2021

lundi 27 décembre 2021

Mes films 2021.

Comme chaque année: 
nous avons revus des anciens: « Voyage au bout de l’enfer »: pas une ride.
essayé une série: « En thérapie » : succès de l’année. 
apprécié: « 143, rue du désert »: une existence simple proche de l’absolu.
été bouleversé: « Pour Sama » : en Syrie.
et comme toujours séduit par le cinéma asiatique : « Drive my car » : tout y est. 
Tiens, au bout du compte, aucun film du pays de Dupontel et  Masiero.

dimanche 26 décembre 2021

A quiet evening of dance. William Forsythe.

Quand le très succinct journal de salle de la MC2 parle de déstructuration par Forsythe du répertoire classique en nous usant avec le vocabulaire déconstructeur, je ne suis pas d’accord.
Comme si toute création ne s’appuyait pas sur le passé ici avec révérence pour le célébrer ou une dose d’impertinence pour en secouer les ankyloses.
Le newyorkais construit, surtout dans la deuxième partie autour de la musique de Rameau mêlant arabesques classiques et postures improbables du hip hop en des mouvements magnifiques. Des gants de couleur soulignent une élégance enjouée d’où toute dérision est absente. L’apport d’une gestuelle venue de la rue se marie bien avec une chorégraphie plus familière des plateaux sans abuser de spectaculaires performances individuelles qui sont souvent le lot de la break dance.
La première partie commencée avec des chants d’oiseaux tellement ténus qu’on se demande s’ils ne provenaient pas d’un téléphone portable et poursuivie dans le silence était plus austère. Les duos dont on attend classiquement la synchronisation, sont ici légèrement décalés dans une harmonie époustouflante jouant sur la durée pour inscrire dans nos mémoires leur intense recherche.
Une bonne soirée tranquille.

samedi 25 décembre 2021

La farce. Domenico Starnone.

Un grand père doit  garder son petit fils pendant quatre jours, le temps d’un colloque des parents. 
« Je ne sais pas, ce matin, si j'ai peur pour l'enfant ou peur de l'enfant. » 
Le sujet me paraissait pépère, grand pépère ; tendresse et humour garantis.
Point du tout : le grand père dessinateur est tellement tourné vers lui-même, le garçonnet de quatre ans tellement imbu de lui-même que pris à contre-pied, j’ai été troublé par les personnages.
« Moi je sais, moi je fais. »
Et pourtant c’est l’intérêt de ces 227 pages de nous faire comprendre le cheminement d’une complicité fragile entre générations éloignées où le jeu permet la distance, l’intelligence.
« On dirait qu’on jouerait »
 Papi Daniele n’est pas Tatie Danielle, même s’il est jugé « méchant », trop seul, avec des éclairs de créativité dans son monde davantage peuplé de fantômes que de vivants qu’il ne sait plus voir. 
Arrivé épuisé physiquement chez sa fille à Naples qui occupe l’appartement de son enfance, il repartira après un duel à huis clos, vidé de toutes ses illusions.