mercredi 1 décembre 2021

Ballon d’Alsace

Nous récupérons la voiture et nous orientons vers le Ballon d’Alsace distant d’une quarantaine de kilomètres de Belfort.
A la platitude du décor d’hier se substituent peu à peu les pentes forestières des Vosges d’où dévalent  les torrents du nom de « gouttes ». La forêt  dense cède la place à l’alpage.
Un énorme troupeau de salers, magnifiques bêtes de couleurs brun/roux y pâture près de la petite « Savoureuse », elles secouent doucement  leur cloche en un concert bucolique et reposant.
Pour compenser un petit déjeuner absent, nous profitons de la terrasse du «  restaurant du sommet » que nous imaginons aisément rempli de skieurs en hiver. Face au paysage ensoleillé nous commandons un café.
Un office du tourisme bienvenu est installé dans la petite station. Il met à disposition des circuits de randonnées ou des renseignements concernant la région. 
Il loge pour la saison dans un chalet au départ d’une promenade outrageusement prévue pour une durée d’une heure trente.
Facilement praticable sur un large sentier pierreux qui monte vers une statue de Jeanne d’Arc, la balade longe une crête avec une belle vue de toutes parts,
redescend vers une table d’orientation, ballon mais aussi balcon d’Alsace, 
puis vers une statue de la Vierge vêtue de bleu aux pieds de laquelle se multiplient les cairns déposés par les promeneurs, et enfin elle nous mène plus bas vers une ferme auberge. Pour retourner au parking et finir la boucle, nous  empruntons un chemin aménagé  parallèlement à la route à proximité des troupeaux  et de l’autre côté du restaurant du sommet.
Nous consultons les cartes routières obtenues à l’Office du tourisme, afin de planifier un itinéraire jusqu’à Mulhouse  et musarder dans de beaux paysages. Nous nous engageons dans la vallée de la Doller vers Masevaux. Des panneaux annoncent de temps à autres des fermes auberges mais souvent éloignées du bord de notre route.
Une petite faim et une certaine curiosité nous poussent cependant  à nous détourner de la route à Sewen, pour tester la ferme auberge du « Schlumpf »,  en « montagne ».
Au menu : apéritif à base de fleurs et bretzels, 
collet de porc ou émincé de bœuf accompagné de spaetzle et bière : provenance des produits et préparation, tout est maison ;
nous avons  décliné entrées et desserts, pourtant, la tarte aux myrtilles servie à nos voisins  entasse une strate de fruits impressionnante. 
Un café nous aide à digérer. Nous laissons les bons vivants attablés au pays des
"schlitters" (traineaux qui descendaient le bois) et continuons notre route.
Après Masevaux (dont les habitants s’appellent les Masopolitains)
nous bifurquons vers Thann,  toujours à l’écart des hordes touristiques.
De ce fait, nous ne rencontrons  aucune difficulté à trouver un stationnement  (avec disque bleu) près de la Collégiale Saint Thiebaud considérée comme la deuxième plus belle église gothique d’Alsace après Strasbourg (d’après le Routard).
La flèche, l’un des joyaux de l’église a besoin de réfection et malheureusement, elle disparait  derrière des échafaudages.
Par contre les sculptures, les détails les quelques 500 personnages qui abondent dans de très beaux tympans notamment côté Ouest nous récompensent de notre venue.
L’intérieur a été repeint dans des teintes claires avec des clés de voute pimpantes, 
sans présenter d’intérêt particulier à part les stalles
et une réserve d'eau bénite en cuivre dotée d’un robinet surmonté de la croix.

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