Riad est installé en Bretagne avec sa maman dépressive chez
ses grands-parents aimants depuis que son père est reparti en Syrie avec le
plus petit des garçons de la famille.
Si le regard de l’adolescent ne se porte plus sur d’autres
contrées, la période du passage du collège au lycée recèle quelques étrangetés
à cet âge et dans sa position d’Irakobreton.
Alors que la situation n’est pas facile, ses talents de
dessinateur, ses lectures, vont lui permettre de mettre à distance les
lourdauds répétitifs, les encapuchonnés agressifs, voire les émotions
amoureuses où se mesure avec humour l’écart entre les rêves et la réalité.
Au temps de Nirvana, de Mikael Jordan, de Chevignon, sa
copine Anaïck à la forte personnalité, lui fait découvrir NTM dont il ne peut
imaginer la signification, et ses copains amateurs de Lovecraft l’envient
d’être arabe, sa grand-mère ne dénigre pas son père qui pourtant n’a pas le
beau rôle dans un divorce qui traine où les enfants se montrent forts.
Le ton Sattouf convient bien aux trajectoires enfantines et
adolescentes avec leurs rapports de force et les arrangements pour ne pas être
ennuyé, les délices de l’imagination et les promesses de l’avenir.
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