Une fois seuls
et dehors, nous ne résistons pas à la devanture des macarons de Jean Trogneux (parents de Brigitte Macron).
Nous passons
rapidement à la maison
avant de gagner le quartier saint Leu où nous nous posons
pour casse crouter dans une petite gargote maghrébine familiale. Sans perte de
temps, il nous y est servi un menu reconstituant : sandwich libanais,
frites et bouteille de Vittel.
Nous nous
dirigeons donc tranquillement de bonne
heure vers les célèbres hortillonnages fermés
au public le matin et accessible au public à partir de 13h30,
A l’heure
d’ouverture, pour accéder au guichet,
nous ne nous attendions pas à trouver une telle file d'attente sagement rangée sur le
trottoir du pont qui surmonte le départ en bateau.
Car c’est
la 1ère fois que nous voilà confrontés à la foule touristique depuis
le début de notre voyage.
Nous avons le temps de regarder le va et vient
incessant des embarcations pleines de clients. A 14h30, nous montons enfin dans
une barque à moteur électrique d’une capacité de 12 plaisanciers appelés au
micro. Pris en main par un guide /conducteur, nous écopons d’un bavard très content
de pouvoir servir ses blagues plutôt lourdes. Mais il nous favorise en voyant
l’appareil photo de Guy pendu à son cou, et il nous installe d’office à
l’avant.
et autrefois, ces hortillonnages appartenant
aux hortillons (maraîchers) et
hortillonnes couraient jusqu’à la cathédrale.
Le bateau glisse en douceur sur
l’eau entre les berges consolidées par
des madriers en acacia et des planches de chênes indispensables pour contenir la terre des
parcelles plus en hauteur.
Cet écosystème convient à une faune aquatique composée de poissons
bien sûr, de grenouilles, de rats musqués friands de moustiques, de couleuvres,
mais les ragondins qui détruiraient les bords ne sont pas les bienvenus.
A notre
grande déception, nous n’apercevons que peu de jardins maraichers, ils
sont remplacés par des cabanons sans eau courante ni électricité entourés d’un
jardin servant de résidence secondaire
aux citadins.
L’association de protection des canaux est à l’initiative d’un
concours des rives les mieux fleuries incitant les propriétaires à bien
entretenir leur domaine. La promenade passe par des canaux de profondeurs variables et certains
plus petits prennent le nom de fossés. Par endroits ils s’élargissent en lacs miniatures, une
vraie invitation à se baigner. Nous
débarquons au bout de 45 minutes.
Nous enchainons alors avec le circuit de l’Office du tourisme à la
découverte du quartier Saint Leu
parfois surnommé la petite Venise du Nord.
Nous laissons le pont du Cange lieu
de l’embarcadère pour longer le quai Belu, puis déviés vers la rue Dame
Jeanne à cause d’une passerelle fermée
pour dangerosité, nous apercevons un parc de détente avec jeux d’eau et aires
de pique-nique.
Nous passons par la rue Queue de vaches car les animaux
venaient s’y abreuver, par la rue
Motte avec ses vieilles maisons basses colorées.
Plus
loin, les moulins « passe avant passe arrière »
bénéficient d’une restauration partielle. Mais l’ancienne vinaigrerie et deux
grandes roues placées de chaque côté du canal menacent ruine.
Le quartier
ne s’endort pas dans son passé comme en témoigne l’Université Jules Verne qui contraste avec son
architecture contemporaine
Puis nous
arrivons devant le théâtre de marionnettes et bien qu’il n’y ait pas de
représentation à cette heure,
la personne à l’intérieur nous autorise à jeter
un œil sur les Lafleur garde-champêtres et autres poupées croquignolesques
exposées.
nos pas nous ramènent à la place du Don, bondée de monde aux terrasses
des bars.
Nous empruntons l’escalier qui conduit au parc de l’évêché, à la
cathédrale, et au troquet d’hier où nous consommons les mêmes boissons.
Avant
de rentrer nous flânons dans le quartier commerçant près de l’hôtel de ville et
de la poste. Nous traversons la place Marie-sans-chemise et son
horloge/statue Dewailly. Et nous renonçons à nous rapprocher de la Tour Perret que nous voyons bien de notre logement au 7ème puisque de toutes façons elle ne se visite pas,
occupée par des habitations privées et des bureaux.
Nous
ressortons à la nuit tombée pour assister à
Chroma, le spectacle de
projection sur la cathédrale.
Il
évoque tout d’abord le bleu unique d’Amiens, rappelle les drapiers à travers de
lourdes étoffes de lumière glissant sur
la cathédrale, souligne les figures géométriques et les lignes
directrices de la construction.
Le plus intéressant à mon goût, reste la
coloration des statues, les ornements, l’architecture, tel que cela devait exister à l’origine, et
je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec les délirants temples hindous.Le cri
des mouettes dans le ciel de la ville omniprésent a momentanément disparu sous la puissance de
la bande son.
Très très belle visite. Ça fait envie. Je note.
RépondreSupprimerLes canaux ressemblent pas mal à ce que nous commençons à connaître autour de Niort, et le Marais Poitevin.
Mention spéciale pour l'horloge. Elle est très belle, ainsi que les illuminations de la cathédrale.