Nous arrivons dans la salle alors que les comédiens nous
tournent le dos et devant de grands
tissus agités par un ventilateur, reçoivent des applaudissements enregistrés
pour une représentation qui vient de s’achever.
C’est le seul moment auquel j’ai accroché bien que les
paroles m’aient parues confuses.
Je me suis ennuyé pendant toute l’heure et demie qui a
suivi.
Dans une saynète,
un dramaturge voudrait rassembler toute
l’œuvre de Shakespeare en une seule représentation, ainsi fait la compagnie de « La chaudière intime » venue en voisine depuis
Le Trièves, en rassemblant des « dramuscules » de Thomas Bernhard.
Le terrible Viennois,
est pourtant quelqu’un de reconnu, mais j’aurai dû me relire
et c’est peut être
bien de cet auteur honoré en France que vient mon incompréhension et non des
acteurs qui font de leur mieux. Nicolas
Bouchaud avait dit de
lui :
« Bernhard,
c'est un poseur de bombes, un provocateur, un terroriste de l'art ».
Il dénonce parait-il
les nazis mais ses insultes envers l’Autriche m’ont semblées vaines, et mêlées à
des interrogations pertinentes autour de la fonction du théâtre, se retournent
contre le message de vigilance qui était dans l’intention de la metteuse en
scène.
Les acteurs seraient à ranger dans la même valise que les chaussettes: les rires pourtant rares dans le petit théâtre me consternent.
Les acteurs seraient à ranger dans la même valise que les chaussettes: les rires pourtant rares dans le petit théâtre me consternent.
Beaucoup de
répétitions : « pauvre crétin » rabâche un bonhomme devant son
téléviseur alors que sa femme vient de croiser une manifestation
d’étudiants : « ils feraient mieux de travailler » dit-elle à
plusieurs reprises. « Naturellement » répond invariablement le
directeur de théâtre à son dramaturge.
Les deux figurent en clowns pathétiques dans ce théâtre dans le théâtre, appelé « mise en abymes », on écrit aussi en abîme (« le chapeau de la cime est tombé dans l’abîme » disait-on dans les temps orthographiques).
Les deux figurent en clowns pathétiques dans ce théâtre dans le théâtre, appelé « mise en abymes », on écrit aussi en abîme (« le chapeau de la cime est tombé dans l’abîme » disait-on dans les temps orthographiques).
Quand aucun
personnage n’est aimable, ce type de représentation entre soi ne peut être
entendu par une société méprisée à ce point.
Pour avoir vu le spectacle dans un état de consternation croissant je ne ne peux que plussoyer.
RépondreSupprimerQuant au jeu ...