Toutes les traditions du western sont respectées en terre
bulgare : colons allemands et autochtones, jeux de cartes et débits de
boisson rudimentaires, cheval, rivière passée à gué, impassibilité du héros
solitaire, apparition féminine parmi des mâles au travail …
A l’intérieur des frontières européennes, des communautés
rarement scrutées sont vigoureusement représentées.
Le charme de ce film est d’autant plus fort qu’il renouvelle
un genre on ne peut plus classique et nous maintient dans l’attente d’un
évènement violent. Cette tension accompagne une réflexion sur la nature humaine
et les aléas du vivre ensemble, où les moments festifs sont fragiles, menacés.
Le travail constitue le lieu du respect et de l’échange.
Ces ouvriers détachés participent à un kaléidoscope humain très contemporain où se ressent
cependant le poids de l’histoire. Nous sommes dans le vieux monde et non dans
les plaines vierges des pionniers qui ne furent pas si premiers que ça sur leur route
vers un Ouest citerne de mythologies renouvelées.
Merci pour ce commentaire qui donne envie de voir ce film qui n'est pas un western américain...
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