Il n’y avait pas un monde fou dans la salle parce que les
cinéphiles craignaient que leur idole J. L. G. soit égratignée
alors que pour les autres rien que le nom de Godard leur a
fait craindre l’ennui.
Ce film dégourdi rend un hommage ironique à l’iconoclaste et
pas seulement par des plans allusifs.
Il nous entretient de cinéma, de politique, d’un couple, avec élégance et profondeur.
Il nous entretient de cinéma, de politique, d’un couple, avec élégance et profondeur.
Le personnage d’Anne Wiazemsky dont le roman a inspiré le
film est attachant et Louis Garrel dans
le rôle du myope est émouvant, agaçant, drôle, coincé, brillant, au cœur de
l’ébullition de 68, mais décalé. Bérénice Béjot joue la productrice, elle me
plait toujours.
Chaque fois que «Le plus
con des Suisses pro-chinois » croise quelqu’un qui a aimé ses films,
ils paraissent le déranger. Il est cruel envers lui-même en priorité :
« Je hais les vieux, je suis vieux, donc je me hais »
Son humour fait pardonner une mauvaise foi en béton, mais
au-delà d’une biographie, c’est une recherche de sens qui parvint à
l’incandescence il y aura un demi siècle. Elle se partagea, se diffracta et
s’émietta. Je craignais la retranscription rarement réussie de ces moments, cependant
le regard distancié avec une pointe de malice et de poésie m’a bien convenu.
J’ai passé cette heure trois quarts comme devant un film en
costume du XVIII° siècle :
Ah que la mini était jolie dans ce temps là, et les
discussions enflammées.
« Le Redoutable » : c’est le nom d’un
sous-marin, dérisoire et terrible, parfaitement trouvé.
La musique du « Vieux Léon » de Brassens arrive en
fond sonore :
« Quinze ans
bientôt
Qu'musique au dos
Tu t'en allais
Mener le bal
A l'amicale
Des feux follets
En cet asile
Par saint' Cécile
Pardonne-nous
De n'avoir pas
Su faire cas
De ton biniou »
Qu'musique au dos
Tu t'en allais
Mener le bal
A l'amicale
Des feux follets
En cet asile
Par saint' Cécile
Pardonne-nous
De n'avoir pas
Su faire cas
De ton biniou »
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