Après des feuilles italiennes et françaises proposées au
public
cette
fois il s’agit de dessins hollandais, flamands, allemands du XVIe au XVIIIe siècle
provenant du legs de Léonce Mesnard.
Paysages, scènes de genre, études
d’animaux : les cabinets graphiques élargissent leur public et exposent
depuis les années 80, dessins préparatoires, observations de la nature ou
œuvres composées, à la pierre noire, à la plume, avec parfois des rehauts de
blanc ou des touches très discrètes à la sanguine.
Les dunes, les côtes, les paysages
calmes et harmonieux étaient déjà recherchés par les collectionneurs des
provinces unies déchirées pour des raisons politiques et religieuses.
Si les flamands savent bien incarner les
sujets d’histoire, les paysages d’Italie peuvent les faire rêver avec leur
atmosphère lumineuse au milieu de ruines prestigieuses.
Les vues maritimes ou celles des canaux
sont apaisantes et les paysages alpestres inédits.
Parmi la diversité des sujets
présentés : dans le domaine religieux, la représentation de la vierge est fréquente à l’époque, par contre celle de son mariage avec Joachim
bien plus rare.
Salomé vient demander la tête de Jean
Baptiste à Hérode en habit du XVI°et Saint Guy est mis à bouillir dans de
l’huile.
Une figure orientale de Rembrandt qui
n’effectuait pas de croquis préparatoires mais s’inspirait de dessins,
représente sans doute un acteur à la sortie d’un spectacle consacré à l’Ancien
Testament.
La délectation visuelle au Nord prime sur la réflexion
latine nous a-t-on dit.
Figureront dans une base de données,
bientôt en ligne, quelques dessins fragiles qui ne sont pas mis en lumière
cette fois : le frappement du rocher par Moïse, Suzanne et les vieillards…
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