Quand le dessinateur belge définit l’esprit bruxellois :
« un mélange de bon sens et de non-sens »,
il va à l’essentiel, comme avec son chat
impavide et inventif, recherchant à la racine, les mots, les malentendus,
l’humour.
« Au fond
c'est un peu idiot : si les papillons de nuit aiment autant que ça la lumière,
pourquoi ne vivent ils pas le jour ? »
Après des premiers
dessins influencés par Steinberg ou Folon, poétiques et noirs, il a conquis le
public en paraissant dans le journal « Le soir » avec son fétiche
félin philosophe au strabisme convergent. Il a cessé de le dessiner dans les
journaux après 30 ans de présence hebdomadaire.
Dans l’exposition,
il joue avec les objets : une poupée sans bras représente la Vénus de Milo enfant, et avec
son interprétation de la fécondation in vitraux pas de procédé artificiel. Les
formes simples de ses dessins appellent à toutes sortes de tracés : en
croquettes pour chien, voire en tatouage.
Ses offres d’emploi
mettent un sabre dans les mains d’un « coupeur de courant » et un
gant de toilette au « lave – aisselle ». Sa Vénus de Lisbonne a du
poil sous les bras…
Il y a plus de 180
pages avec des contributions de Serge Tisseron, Jean Claude Carrière, Amélie
Nothomb, Pierre Assouline… qui parle de « haïkus brabançons ».
« Le premier janvier 1945, à Hiroshima, les gens s’étaient souhaité une
bonne et heureuse année. »
Parmi les nombreuses citations le concernant, sur le web, j’ai
retenu cette histoire qu’il raconte dans Télérama:
« Je cite souvent
une scène à laquelle j’ai assisté sur un marché. Une marchande de poissons
prépare une anguille dans les règles de l’art : encore vivante, à la tenaille.
Un passant a l’air horrifié. Elle lui lance : « Vous inquiétez pas, elles ont
l’habitude ! »
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