Luchini est prof de français et sa femme Christin Scott
Thomas tient une galerie d’art contemporain : nous sommes encore dans un milieu familier au cinéma
français, mais à part d’improbables applaudissements, lors de la rentrée, envers
un proviseur qui n’a pas le pouvoir de révoquer un prof dans la vraie vie, les
notations sont justes. Et les uniformes au Lycée Flaubert sont une métaphore.
De toutes les façons le propos n’est ni social, ni réaliste,
bien que l’auteur de « Potiche » joue habilement du réel et de la fiction.
Il met en jeu la création, la littérature, les regards critiques qui nous font sourire, mais lorsque les malins prennent
trop de distance avec les médiocrités de nos vies, le désespoir n’est pas loin.
Qu’est ce qu’il
en sait le jeune apprenant du « parfum de la
femme de la classe moyenne » dont la formulation accroche son professeur ?
Cette arrogance
toute adolescente subsiste chez bien des observateurs de la société dont nous
partageons parfois les postures.
Ce dimanche, à
Grenoble, beaucoup de magasins avaient peint sur leurs devantures des citations
du régional de l’étape : Stendhal.
L’une de ses plus connues vaut pour le cinéma bien sûr :
« Un roman, c’est un miroir que l’on promène
le long d’un chemin »,
il a dit aussi : « toute œuvre d’art
est un beau mensonge ». Vrai.
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