Une photographie de Doisneau, peu connue, il y en a, d’un
boxeur effondré dans son coin devant un manager hilare de toute sa bouche
édentée ne glorifie pas « le noble art » mais donne une idée du beau
magazine consacré au sport à grand renfort de plumes chatoyantes : De
Kérangal, Fournel, Delbourg, Le Bris…
Le choix de Doisneau est par ailleurs significatif de la tonalité
essentiellement nostalgique donnée à ces 150 pages sur papier glacé.
Dans ce numéro printemps / été vendu dans les
librairies, il est question de rugby bien entendu mais du temps de Bala et des
frères Boniface, de foot quand les sangliers sauvages peuplaient les forêts des
Ardennes, de Rigoulot « l’homme le plus fort du monde », de Robic, « Biquet, Nain jaune, Tête de
cuir, Pomme à cidre »…
Sous le regard de Blondin l’inévitable, ce ne peut être
qu’agréable pour ma génération, mais hors de notre temps. Quand les rédacteurs
s’éloignent du passé, leurs fictions ont des airs démodés.
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