L’article indéfini du titre évite un trop vibrant
possessif et permet ainsi d’impliquer intimement chaque fils et chaque père qui se
régaleront de ces 350 pages.
L’autobiographie partagée entre l’amour et incompréhensions
évite tout pathos avec un narrateur fugueur de bonne heure pas toujours dans un
beau rôle et ce père admirable pas toujours irréprochable.
L’auteur revient sur son pseudonyme dérivé de Tripier objet de moqueries et dont il est fier dans la dédicace au padre Francis
Tripier- Mondencin.
La paternité c’est aussi la transmission d’un nom.
« Cet homme est mon père...Mon papa.
Mais que sais-je de lui ?
Je n'ai vécu avec lui que pendant mon enfance...
Alors que sais-je donc de l'homme ?
De celui qu'il est avec ses amis, ses femmes et ses maîtresses...
Qui et comment aime-t-il ?
Et pourquoi l'aime-t-on ? »
Mais que sais-je de lui ?
Je n'ai vécu avec lui que pendant mon enfance...
Alors que sais-je donc de l'homme ?
De celui qu'il est avec ses amis, ses femmes et ses maîtresses...
Qui et comment aime-t-il ?
Et pourquoi l'aime-t-on ? »
A travers la chronique familiale, toute une époque est
revisitée avec le vendeur de l’Huma au volant de la 404 familiale en Roumanie
et en Allemagne de l’Est depuis leur Sud Ouest natal.
L’intime où la confiance se mêle aux trahisons se tricote
avec les évènements du monde. Le rugby, la pédagogie Freinet, l’humour, agrémentent la
chronique depuis nos années soixante où on marchait sur la lune et ce qu’il
advint quand le mur tomba.
Les dessins expressifs se fondent parfois dans des couleurs
sombres sans perdre de leur honnêteté.
« Les souvenirs…
les vrais, les arrangés et ceux qu’on se fabrique…
Ceux qu’on avait oubliés… qui parfois nous reviennent…
Et ceux disparus à jamais. »
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