mardi 21 octobre 2025

Un père. Jean louis Tripp.

L’article indéfini du titre évite un trop vibrant possessif et permet ainsi d’impliquer intimement chaque fils et chaque père qui se régaleront de ces 350 pages.
L’autobiographie partagée entre l’amour et incompréhensions évite tout pathos avec un narrateur fugueur de bonne heure pas toujours dans un beau rôle et ce père admirable pas toujours irréprochable.
L’auteur revient sur son pseudonyme dérivé de Tripier objet de moqueries et dont il est fier dans la dédicace au padre Francis Tripier- Mondencin.
La paternité c’est aussi la transmission d’un nom. 
« Cet homme est mon père...Mon papa.
Mais que sais-je de lui ?
Je n'ai vécu avec lui que pendant mon enfance...
Alors que sais-je donc de l'homme ?
De celui qu'il est avec ses amis, ses femmes et ses maîtresses...
Qui et comment aime-t-il ?
Et pourquoi l'aime-t-on ? »
 
A travers la chronique familiale, toute une époque est revisitée avec le vendeur de l’Huma au volant de la 404 familiale en Roumanie et en Allemagne de l’Est depuis leur Sud Ouest natal.
L’intime où la confiance se mêle aux trahisons se tricote avec les évènements du monde. Le rugby, la pédagogie Freinet, l’humour, agrémentent la chronique depuis nos années soixante où on marchait sur la lune et ce qu’il advint quand le mur tomba.
Les dessins expressifs se fondent parfois dans des couleurs sombres sans perdre de leur honnêteté.
« Les souvenirs… les vrais, les arrangés et ceux qu’on se fabrique… 
Ceux qu’on avait oubliés… qui parfois nous reviennent… 
Et ceux disparus à jamais. »

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