vendredi 7 novembre 2025

La gauche contre le peuple. Front Populaire n° 22.

Si je ne lisais que ce qui me convient, il y a longtemps que j’aurais résilié mon abonnement au journal « Le Monde » et je n’aurai pas dépensé une nouvelle fois 15,90 € pour la publication d’un Michel Onfray complaisant avec la très contestable Sahra Wagenknecht ancienne de Di Linke qui a créé un parti à son nom, présentée comme l’enfant de Jaurès et de Gaulle … 
En ce qui concerne la gauche, je garderai toujours « au cœur, une plaie ouverte ! » et l’éternelle question du « peuple » continue à m’interroger, donc je suis allé revoir cette revue.
Pour avoir suivi Chevènement, dont la trajectoire est rappelée dans ce numéro, ne me comptez plus dans le camp souverainiste, fut-il « d’ailleurs ou de nulle part ». 
«  Je suis toujours de gauche mais pas de celle qui a pris sa place sous le même nom ».
Je me retrouve dans la prose fleurie d’Eric Naulleau lorsqu’il distingue gauche et gôche qui a « troqué la laïcité contre l’islamisme, l’universalisme contre le communautarisme, la Résistance contre l’antisémitisme, le prolétariat contre le trans, Victor Hugo contre Rima Hassan… » 
J’ai trouvé ardus quelques articles qui s’annonçaient pourtant attractifs : « On ne combattra pas le racisme en parlant de races » voire «  l’anatomie du phénomène « woke ». 
« La liberté pourrait ressembler à la définition négative qu’en donne Spinoza comme « intellection de la nécessité » c'est-à-dire comme connaissance de nos déterminations. 
Le comprendre, c’est se donner une petite chance de composer intelligemment avec le réel. » 
Pas vraiment limpides, ni très populaires, ces références dans un article destiné à distinguer le vrai du faux quant aux rapports de la gauche avec la nature, les lumières, le nationalisme…Pierre André Taguieff m’a paru également difficile à suivre. Décidément, mon niveau baisse!
« Nombreux sont les auteurs qui attendent le salut de la traduction transculturelle et qui prennent leurs désirs redéfinitionnels, accouchant d’images, d’analogies ou de métaphores vagues, pour des réalités ou des inventions conceptuelles. » 
A l’instar d’Eric Satie qui claironnait : « Moi, pour la modestie, je ne crains personne »,
en tant qu’abuseur de métaphores, je ne vois pourtant pas où il veut en venir.
Michéa me semblait plutôt lisible, par contre le commentaire à lui consacré, en tant que « paradigme », ne clarifie pas un positionnement original.  
Les présentations de livres recommandés donnent envie d’aller plus loin, mais la pile impressionne: «  La philosophie devenue folle », «  La diversité contre l’égalité »,  «  Penser le conservatisme de gauche », «  Critique de la raison coloniale », « L’ère de la post vérité » « Un autre Rousseau »…  
Cependant pour contrer la police de la pensée, George Orwell, Philip Roth, Gustave Flaubert… en condensé, sont heureusement convoqués avec quelques déconstructrices de déconstructeurs : Laure Murat, Tania de Montaigne ou Belinda Cannone.

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