samedi 1 novembre 2025

Eduardo Camavinga. Luca Caioli Cyril Colo.

Ce livre m’a été recommandé par une visiteuse de prison peu au fait du foot mais soucieuse d’amener son public captif à la lecture. 
Le parcours du milieu de terrain du Réal de Madrid et de l’équipe de France est remarquable.
Né aux limites improbables de la province angolaise du Cabinda, une exclave (« territoire totalement entouré par un pays étranger »), entre la République démocratique du Congo et le Congo Brazzaville, il grandit à Fougères en Bretagne. 
Les premiers chapitres témoignent des capacités de la France à intégrer aussi bien de la part des institutions que des citoyens solidaires quand la maison familiale brûle, contredisant l’accent mis habituellement sur les souffrances des immigrés. 
« Le responsable de l’école de foot débarque un jour les bras chargés au nouveau domicile des Camavinga. Il arrive avec un camion rempli de matériels et une grande nouvelle : Eduardo est invité à un essai au Stade rennais. » 
Ce sport critiquable, décrié à la hauteur de son influence est aussi un instrument de fraternité et de plaisir. Si le parcours n’est pas aussi pittoresque que celui de Salif Keita « perle noire » de Saint Etienne dans les années 60, auquel livre et film intitulé « Le Ballon d’or » ont été consacrés, ces 200 pages sont intéressantes.
Eduardo Camavinga a accumulé les records de précocité depuis ses 16 ans : le plus jeune joueur à débuter en ligue 1, puis le buteur le plus jeune de l’équipe de France. Il commence une carrière au sommet en étant souvent utilisé comme joker ou plus exactement comme « revulsivo », 
« Joueur capable de modifier le visage de son équipe lorsqu’il entre en jeu, qui bonifie ses partenaires et contribue à inverser le résultat. » 
Son sourire apprécié de tous, souvent cité, justifie le sous titre du livre qui lui est déjà consacré : « bleu solaire ».

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