le
conférencier devant les amis du musée de Grenoble ouvrait un troisième volet avec
les autoportraits de deux icônes de la peinture.
« Autoportrait au chapeau de paille » de Van Gogh
pendant sa période parisienne et
« Autoportrait au chapeau »
de Gauguin après
un premier séjour à Tahiti où sa très jeune maîtresse figure en arrière plan.
Dans « Interieur du peintre » la mère de ses enfants joue du piano.
Gauguin, se situe encore loin d’une
nouvelle façon de peindre telle qu’elle se manifeste dans
le tableau « Vision après
le sermon »dans lequel un arbre incliné sépare l’apparition de Jacob de la réalité.
Avec Emile Bernard ils se distinguent
des impressionnistes par leurs aplats et des contours précis, faisant la
synthèse de ce qu’ils ont vu. Dans l’ « Autoportrait au Christ jaune »
celui qui était « en quête d’un
ailleurs »,
se représente en céramique et s’identifie au réprouvé.
Van Gogh lors de son séjour à Paris s’était lié
à Signac,
Toulouse
Lautrec. En 1888, installé à
Arles, il invite Gauguin et Emile Bernard à travailler dans l’atelier du Midi.
Ceux-ci s’annoncent en envoyant leurs autoportraits avec chacun celui du
« copaing ».
Emile Bernard ne viendra pas, Gauguin partira au bout de
deux mois.
Gauguin se « méfiait de la nature »,
Van Gogh voulait
peindre sur le motif,
mais ils se sont influencés. Vincent applique les
principes du « cloisonnisme et du synthétisme » de Paul
dans la « Salle
de bal ». Aux Marquises à la fin de sa vie, le symboliste rappelle quelqu'un avec « Tournesols
sur un fauteuil ». Ils ne s’étaient plus revus mais avaient continué à
correspondre.
Cette amitié fut explosive
Rubens, maître de la peinture en pleine réussite, se rend en Espagne en 1628, où il rencontre Vélasquez. Ils s'admirent réciproquement.
Rubens, maître de la peinture en pleine réussite, se rend en Espagne en 1628, où il rencontre Vélasquez. Ils s'admirent réciproquement.
L'ainé, ambassadeur hollandais, incite son jeune collègue à aller en Italie.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2018/01/le-voyage-des-artistes-en-italie-claire.html« Le triomphe de Bacchus » par Vélasquez,
italianisant
côté mythologique, naturaliste et profane de l’autre,
s’intitule aussi «
Les Buveurs ».
https://blog-de-guy.blogspot.com/2019/10/velasquez-damien-capelazzi.html« Philippe IV », roi des Espagne et des Indes, n’est
pas idéalisé par le peintre de cour ;
ce que dieu a créé ne se modifie
pas. Son épouse fille d’Henri IV et de Marie de Médicis a eu droit à son
portrait équestre, comme Baltasar Carlos, héritier de la dynastie décadente des
Habsbourg.
Il ne pourra succéder à son père, qui, devenu veuf, épousera sa nièce, la promise
de son fils.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2012/04/espagne-pays-bas-au-xvii-dans-les.html« Charles Quint à la bataille de Mühlberg » du Titien
inspirera
le Flamand et l’espagnol pour représenter « Philippe IV à
cheval ». Rubens est bien le plus baroque.Cézanne, enfant solitaire se lie avec Zola le
parisien venu à Aix.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2015/10/cezanne-damien-capelazzi.htmlObsédé par la violence, « Le meurtre »,
il
appelait sa femme « la boule », son fils « le boulet ». Dans 14 ° volume des Rougon-Macquart,« L’œuvre » (1884), l'écrivain chef de file des
naturalistes met en scène, Claude Lantier, "génie avorté", pendu devant le tableau inachevé d’une femme nue. La rupture entre les deux amis d'enfance
était entamée depuis un moment, elle sera irréductible lors de l’affaire
Dreyfus où quelques artistes progressistes ont pu se révéler antisémites alors que Gérôme,
le classique, saura contredire ses clients. Le peintre de « La
sainte Victoire » était passé de sa période
« couillarde »
à un catholicisme virulent.L'amitié peut être complexe et tourmentée. " Je t'aime moi non plus". En 1917, Cocteau, le touche à tout, présente Picasso
à Diaghilev
et ils montent « Parade » avec la
compagnie des Ballets russes où sont
réunis tous les talents, sur une musique de Satie. Si le rideau de scène est sage, les
costumes des managers vont déchainer une nouvelle bataille d’Hernani (1830), le
plus emblématique des chahuts théâtraux où le jeune Théophile Gauthier s’était écrié à
la vue de tant de cranes chauves : « À
la guillotine, les genoux ! »Claude Arnaud avait repris le mot de Guitry dans le titre de son livre « Picasso tout contre Cocteau. » décrivant la
relation de cinquante ans du peintre et du poète.
« Le verbe aimer
est difficile à conjuguer :
son passé n'est pas simple,
son présent n'est
qu'indicatif,
et son futur est toujours conditionnel. »
Merci pour l'instruction, Guy. Je vois que Gauguin, tout comme Vincent Van Gogh, fut écartelé par le questionnement religieux..
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