dimanche 19 novembre 2023

« La valse du marcassin ». Shlemiel Théâtre.

Pour le dixième anniversaire de la Vence Scène à Saint Egrève, la troupe théâtrale qui avait inauguré la belle salle de spectacle est revenue avec cette fois le fils du couple Cécile Roussat, Julien Lubek : Désiré Lubek de dix ans d'âge.
L’idée est excellente surtout que l’enfant se montre plus sobre que ses vibrionnants parents, visiblement contents de se retrouver devant les « Sainté grivois et grivoises » auxquels ils ont transmis quelque peu de leur belle énergie poétique.
La représentation était parfaitement articulée au discours du maire avec ce qu’il faut de loufoquerie venant après des paroles consensuelles de l’édile. Il n'a pas à s’excuser d’être trop long,  ou alors il vaut mieux raccourcir. A moins que ce soit le gag bien connu de l'interminable annonçant qu’il va "faire court" .
Des images du «  Ballon rouge » de Lamorisse (1956) et Little Nemo (1905) peuvent se rappeler à nous parmi les vapeurs et les paillettes. Des séquences excellentes concernant les instructions GPS ou le chantage affectif des parents abondent, faisant pardonner des situations plus conventionnelles telles que mal se cacher pour ne pas monter ses fesses. 
Au milieu des absurdités du monde, les incongruités des clowns attirent l’indulgence : une chute accompagnée de bruitages mal réglés par la régie complice interroge sur la nature de nos rires. 
En manque de candeur, ce moment d’innocence même tapageur me fut salutaire.
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Désormais mes publications concernant les spectacles paraitront le mercredi en lieu et place des compte-rendus de voyage, vu qu'on a vu moins du pays ces derniers temps, en attendant d'autres opportunités. Dimanche sera page blanche.

1 commentaire:

  1. Je vois que tu as été gentil, Guy...
    Pour ma part, j'ai regretté d'avoir l'impression que la poésie qui m'avait fait vibrer par le passé chez le Schlemiel Théâtre, m'a semblé.. discréditée, et attaquée.
    Cela fait un certain temps que j'ai déserté Avignon avec l'impression que les théâtreux étaient les premiers à vouloir détruire la nécessaire illusion théâtrale, en faisant des clins d'oeil appuyés, et en mettant le gros doigt gras sur la poésie pour LA MONTRER... du doigt. Quand on montre la poésie du doigt avec un gros doigt gras, elle disparaît. Tuée. Assassinée.
    Donc, où que je tombe sur le discours "un chat est un chat est un chat", je me referme comme un escargot et je fuis.
    Et j'ai entendu un peu trop le "un chat est un chat" l'autre soir chez cette compagnie que j'ai beaucoup aimée par le passé.
    Décidément, le "chat est un chat est un chat" ne nous agrandit pas du tout... et certainement, il ne nous fait pas rire. Pas moi, en tout cas...

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