Le titre
insiste sur la couleur alors que l’appellation « le caftan bleu »,
tout simplement, aurait mieux convenu à la modestie de l’histoire un peu longuette de cette
tunique.
Il est question d’un travail
exigeant, de transmission de techniques en voie d’extinction, de rapports de
couple et d’homosexualité, de maladie.
Nous
avons le temps de deviner le dénouement d'un récit limpide où chaque plan est bien cadré,
voire trop cadré, les acteurs gainés ne vibrent pas. L’ensemble m’a paru
compassé même si les raideurs, les silences traduisent les non-dits et les
blocages d’une société engourdie.
On pourrait apprécier ce moment qui nous met
en retrait de notre époque tonitruante mais la lenteur sans surprise peut vite
tourner à vide sous les répétitions et contredire une majorité d’avis qui
louent le raffinement du film à l’image des broderies des tissus magnifiés.
Ça pourrait m'intéresser, sur la transmission des techniques en voie d'extinction : c'est un enjeu que je trouve très important. Oui, la transmission... du savoir est très important, tu en conviendras. Je ne peux pas m'empêcher de penser que les "artistes" outre Occident pensent dans l'ensemble comme des Occidentaux (la caste intellectuelle bourgeoise) dans leurs rapports à l'intérieur de ce qui pourrait être LEUR société, ce qui est dommage pour de possibles différences enrichissantes entre nous.
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