Cette BD de 300 pages m’a surpris, séduit, poussé à la
réflexion et à l’admiration davantage que tant d’autres productions de l’heure, plus
bruyantes.
Je ne révèlerai pas grand-chose du scénario dont la richesse
n’est pas le moindre attrait du livre, le dessinateur déjà apprécié ici a
trouvé un complice virtuose en écriture.
« Il faut ou se
renfermer, ou s’habituer à avoir de la poussière dans les yeux quand il fait
grand vent. » Diderot
Les délices de la vie s’apprécient encore plus quand la mort
inconcevable débaroule.
Alors se jouent les contraires les plus saillants, les
amours absolus, les trahisons, la culpabilité, la beauté, les arrangements, la
douceur, les complicités, les solitudes, la création :
« Deviens sans
cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi-même. »
Nietzsche.
Les citations ci-dessus parfaitement illustrées entre
Cadaquès et Paris ne se résument pas à des placages artificiels : les deux
philosophes ne sont pas déplacés quand le désir de vivre se risque dans les
paradoxes, quand une « passante » croise l’éternité et que la
profondeur jongle avec la légèreté.
Quel incroyable... joug, ce commandement de Nietzsche que la modernité a fait sienne...
RépondreSupprimer