mercredi 6 octobre 2021

Promenades autour de Grenoble # 4.

Voreppe
dont on connaît surtout les ronds-points peut offrir l'occasion de rencontres avec l'histoire, la littérature, la géographie et la musique aussi.
Sur un monument au bord de la route de Lyon représentant un homme la corde au cou on peut lire : 
«  Cette porte  des alpes que les armées d’invasion n’ont pu franchir en juin MCMXL (1940) les armées allemandes d’occupation harcelées par le maquis de Chartreuse ont torturé et tué d’innocents otages au mépris de tout droit humain. Vous qui passez souvenez-vous »
S’il y a une médiathèque Stravinsky, c’est que le musicien russe vécut deux ans dans la cité qui approche aujourd’hui les 10 000 habitants. 
L’école Debelle, honore plus sûrement le peintre célèbre pour «  La journée des tuiles » et dont on peut voir des fresques à l'église, que les généraux de la République et de l’Empire du même nom.
Au cimetière se trouve la tombe du docteur Rome qui ne se faisait pas payer par les plus pauvres et inspira Balzac pour « Le médecin de campagne ».
Le père du chanteur Michel Fugain, grand résistant, exerça dans la commune comme médecin.
Choderlos de Laclos écrivit « Les liaisons dangereuses » au château de Sieyes, Stendhal venait au domaine de son grand père Gagnon, et Berlioz chez sa cousine.
Je viens de trouver sur Internet une photographie témoignant d'un passé où l'industrie du ciment était importante au hameau du Chevalon. De quoi réveiller quelques velléités chez un photographe parmi des friches industrielles à tendance «urbex», .
Pour une promenade plus champêtre prendre la direction du monastère de Chalais où les Chartreux auxquels ont succédé des sœurs dominicaines avaient aménagé un sentier aujourd’hui ponctué de « stations sensorielles ».
Au bout d’une demi heure de marche pépère depuis le parking, la vue est exceptionnelle servie par une table d’orientation bien faite. 
De là on voit bien que Le Grand Ratz côté Chartreuse est de la même nature géologique que le bec de l’Echaillon côté Vercors, rattaché étonnamment au domaine jurassien.
En observant la cluse, les météorologues de jadis avaient la prévision égrillarde : 
« Le trou de la Mère d'Agoult est bien bouché, il faut prendre son parapluie » 
Marie d’Agoult avait quitté sa famille pour Franz Liszt.

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