Je m’attendais à parcourir, à la façon des « Belles
histoires de l’Oncle Paul » du journal Spirou de mon enfance, des images
ensoleillées d’un récit de vie aventureuse. C’est plus que cela.
La première femme exploratrice à entrer à Lhassa
au Tibet en 1924, alors que les étrangers étaient interdits, était un personnage
parfait pour bande dessinée édifiante.
Mais ce sont les souvenirs de sa dame de compagnie, femme de chambre,
secrétaire et confidente qui sont agréablement mis en pages et c’est passionnant.
Comme on
sait qu’ « il n'y pas de héros pour son valet de
chambre » le bouddhisme de la philosophe, orientaliste, a perdu de la zénitude
quand elle approche d’une fin de vie qui la mènera à 101 ans. Le courage dont
elle avait fait preuve ressort avec encore plus de force quand dans sa vieillesse ne
sont pas cachées ses faiblesses et un caractère difficile.
Les relations
tumultueuses avec la narratrice nous rendent proches ces femmes toutes deux
remarquables. La maison de Digne-les-Bains, « Samten Dzong » ( la
forteresse de la méditation), alors envahie d’araignées et de souris est devenue un
musée. Dans l’alternance des images colorées du passé et celle plus grises du
présent, les passage consacrés à la vie d’ermite de la féministe où lorsqu’elle
sèche par la seule température de son corps un drap trempé dans l’eau glacée,
sont saisissants.
Ça a l'air bien. Même si je suis méfiante envers le penchant actuel pour déboulonner les statues...
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