Nous nous
engageons vers les vieilles rues où subsistent des maisons à pans de bois, des
hôtels particuliers (Noirot, Chiquet), un beffroi coincé au milieu de bâtisses.
La cathédrale Saint Vincent, pourvue d’un cloître, domine une jolie place avec
des maisons à colombages.
Nous
traversons la Saône pour gagner l’île
Saint Laurent et suivons le trajet
fléché par l’Office du tourisme afin de passer devant les endroits emblématiques.https://blog-de-guy.blogspot.com/2021/10/chalons-sur-saone-1.html
Là s’élève la Tour du Doyenné (fermée). Elle est visible du pont et de la rive
opposée, à un emplacement où elle est mise en valeur, bien qu’il ne soit pas
celui d’origine. Abritant un escalier derrière ses briques rouges, elle faisait
partie de la demeure d’un chanoine et fut
vendue puis démontée en 1907, mise en vente à Paris, achetée par un riche
américain et restituée à la commune en 1927 qui l’installa à cette place
d’honneur. En poursuivant le pourtour de
l’île nous passons devant la caserne des CRS située dans l’ancien couvent des
cordeliers que nous n’aurions pas spécialement regardée pour nous diriger ensuite vers le quai de la
monnaie et le bâtiment des pompes
élévatoires. Ici on battait monnaie au moyen âge. Quant aux pompes, elles
furent installées en 1871 grâce à un legs de la famille Thévenin dont le nom
apparait sur le fronton de la bâtisse. L’eau saine pouvait ainsi
être puisée sous le lit de la Saône dans la nappe phréatique.
Comme nous
arrivons à la fin du circuit et que l’heure du repas se rapproche, nous
traversons la rue de Strasbourg, habituellement animée par des restaurants et
leurs terrasses mais aujourd’hui c’est lundi, beaucoup profitent d’un jour de
congé.
Nous nous asseyons à une table de la brasserie Saint Laurent, en
extérieur. Nous commençons par un spritz
pour fêter l’été et les vacances et choisissons le plat du jour, une
calamiteuse escalope milanaise, si dure et desséchée qu’elle résiste au couteau et aux dents. Immangeable
et inimaginable de servir « ça » dans un restau ! Au serveur qui
demande souriant « si ça a été? », je suis bien obligée de dire que
non ! Il nous offre en compensation un café et un dessert.
Nous
rentrons doucement par les quais de l’autre côté de l’île baignant dans la
lumière dorée de fin de journée.
J'aime beaucoup l'histoire du riche Américain qui achète la tour et la restitue à la ville. C'est touchant de savoir que la bienveillance existe toujours. Elle existera toujours, d'ailleurs, sous une forme ou une autre.
RépondreSupprimerDésolée pour l'escalope ! Le restaurant a pu perdre en qualité depuis qu'il s'est tant généralisé ?