Une mère ancienne chanteuse a du mal à parler à une de ses
filles qui se déguise en Catherine Deneuve, l’autre se taillade le corps depuis
sa douche, le fils joue du piano et se tait.
L’approche des relations dans une famille, où comme souvent
le père n’est pas là, est originale.
Des chansons s’insèrent bien dans une série de monologues gueulards
servis par de bonnes comédiennes, loin des teintes pastel de comédies musicales
tournées sous des parapluies à Cherbourg.
Et si des rires fusent, je n’ai pas trouvé d’humour dans
cette heure et quart.
L’amour présent dans chaque strophe des belles chansons m’a
paru cruellement absent.
La poésie est un leurre, l’incommunicabilité la règle.
La recherche d’un peu de compréhension emprunte les chemins
de la loufoquerie ou des épreuves avec le corps. Mais se sont des impasses
comme l’injonction à vivre représentée par l’obligation de finir la nourriture
proposée par la mère, y compris quand elle est immangeable.
Belmondo est cité
dans la pièce lorsqu’il n’est pas entendu par Jean Seberg à la fin d’ « A
bout de souffle » :
«C’est vraiment
dégueulasse».
Dans « Le
Mépris »Piccoli, était à côté de la plaque lui aussi en disant à
Bardot :
« Je t’aime
tendrement, passionnément, tragiquement. »
Pathétiquement.
Une amie m'a envoyé des statistiques d'un centre de recherche américain qui a pignon sur rue depuis des lustres (Pew).
RépondreSupprimerIl y paraît que les U.S. ont le taux le plus élevé au monde de familles monoparentales élevant les enfants en bas âge.
Je note.
Je note que c'est ce modèle qui nous est proposé dans un déferlement d'amour ? universel comme étant celui auquel notre avenir de bons occidentaux doit correspondre.
Les chiffres pour l'Europe occidental n'en sont pas loin (aux U.S., c'est 25% des ménages maintenant).
Inutile de dire que je n'ai pas les étoiles dans les yeux, là.