Parfait pour retourner dans les salles, ce premier film
parle de cinéma, des difficultés à se trouver, quand les regards se croisent ou
fuient.
L’acteur principal est le réalisateur, froissé,
« chiffon » : mot de tendresse devenu insupportable à force
d’être répété par Nathalie Baye, sa mère pas si caricaturale qu’une comédie
l’appellerait.
Après le suicide du père, une vie de comédien aléatoire, un
retour vers la mère aimante et agaçante, la conclusion en chanson est ouverte.
« A nos visages
de velours,
Je prends ce que tu me
donnes et j’en fais mon amour. »
Quelques séquences hystériques, surréalistes, à la Demy,
sont émouvantes. Il est question de l’histoire d’une « étoile et d’un
lion » de Vanessa Paradis, et d’Anne Sylvestre en duo pour bien dire les
rapports de filiation :
« Moi, je t'ai
lissé les ailes
Ma chérie
- Mais je peux lisser les tiennes
Moi aussi
- Ça ne se fait pas si vite
Déjà tu ne comprends plus
Tu as l'âge de la fuite
Moi, celui du déjà-vu »
Ma chérie
- Mais je peux lisser les tiennes
Moi aussi
- Ça ne se fait pas si vite
Déjà tu ne comprends plus
Tu as l'âge de la fuite
Moi, celui du déjà-vu »
Ce film musical retrouve les affres parisiennes habituelles
dans les métiers du cinéma, et la dualité entre province et capitale.
Est-ce
que nous avons mûri ou parce qu’ils sont traités avec finesse sous des dehors
extravertis, l’autisme et l’homosexualité ne sont pas sujets de controverse ?
Jouées avec sincérité, intensité, ces deux heures fraîches prennent leur temps,
mêlant le rigolo des « jaloux anonymes » et le pathétique de
l’amoureux apeuré peu aimable car trop aimant, perdu dans un amour éperdu,
adolescent qui n’a pas fini d’apprendre à s’aimer.
Ah bon, je ne savais pas que l'autisme était tant un sujet de controverse ? Qu'est-ce qui fait controverse ?
RépondreSupprimerCe que je trouve bien triste c'est la facilité avec laquelle les étiquettes sont posées, et puis souvent portées comme des étiquettes... autour du cou. Bien triste, ça.
L'esclavage a de beaux jours devant lui.
C'est mal dit, d'autant plus que je rapproche les deux termes alors que je voulais souligner que ce ne sont pas des sujets de thèse lourdement traités comme parfois.
RépondreSupprimerAh bon. Merci de m'éclairer sur ce sujet. Je ne te faisais pas de critique. Je suis exaspérée de voir que les idées que j'ai apprises en étant plus jeune (mais déjà pas jeune...)A LA FAC et auprès de mes mentors ont été mises à la poubelle pour que d'autres idées PROGRESSENT, alors que dans l'ensemble je trouve que nous régressons dans plein de champs de... "savoir" tout en roulant les mécaniques. Ça m'énerve tellement que j'ai arrêté de faire semblant de suivre le champ "spychiatrique" ou maladie mentale. Cela peut paraître mesquin ou petit de ma part, mais j'ai décrété souverainement (à et pour moi-même) que je n'étais pas obligée de suivre la ligne du parti.
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