C’est la
patrie de Robespierre et de Guy Mollet qui en fut le maire en 1945.
« Avec l’ami Bidasse,
On n’se quitte jamais,
Attendu qu’on est,
Tous deux natifs d’Arras
Chef-lieu du Pas-d’Calais ».
On n’se quitte jamais,
Attendu qu’on est,
Tous deux natifs d’Arras
Chef-lieu du Pas-d’Calais ».
Nous
arrivons vers 10 h et parvenons sans difficulté à garer la voiture près de la jolie maison des « poids publics »
pour la modique somme de 2 € 20 les 5 heures (zone verte). Nous sommes très proches des fameuses places
que nous apercevons par une rue perpendiculaire.
Comme Lens, Arras a subit des bombardements importants mais la
ville fut plus vite reconstruite, car contrairement à sa voisine, l’urbanisme fut réinstauré à l’identique. La place
principale, place des héros, est bordée de maisons tunnels à deux étages et la
largeur de chacune se mesure à deux fenêtres, pas plus, en façade. De style
baroque nordique avec pignons à consoles, elles se serrent les unes contre les
autres, au- dessus d’arcades bien
protégées du soleil ou des intempéries. L’unité est renforcée par les matériaux
communs, pierres, ardoises et briques. Aucune enseigne ne défigure la place, elles sont discrètes et
camouflées sous les arches, ce qui explique pourquoi nous tournons un bon
moment autour de l’office du tourisme avant d'en trouver l’entrée, nichée au
rez-de-chaussée du Beffroi. Comme nous
l’avons déjà éprouvé, la personne qui nous accueille se montre d’une grande
efficacité. Nous retenons un horaire pour accéder en haut du monument, car
l’espace et l’ascenseur sont limités en nombre de personnes en raison de la
COVID. Un autre employé nous fournit en attendant un itinéraire fléché complété
par un livret, il nous suffit de suivre le marquage de pastilles numérotées métalliques au sol.
L’itinéraire
nous mène d’abord en l’église Saint Jean Baptiste à l’opposé du Beffroi de
l’autre côté de la place. Elle doit sa notoriété à la présence de
« la descente de croix » de Rubens, dont les explications
placardées sur un pilier nous aident à mieux regarder et comprendre l’œuvre. Puis nous
nous rapprochons des maisons de la rue de la taillerie, la maison des trois
rois, la maison du drap,
et plus loin, la plus ancienne d’Arras ( XV°), la
maison des trois luppars ( léopards). Dans le temps, les maisons ne portaient pas de numéro
pour les identifier, l’usage voulait qu’elles soient désignées par des noms. Nous
poursuivons vers le Mont de Piété puis passons devant la Cathédrale de style
baroque, dressée en haut d’un escalier qui vise à impressionner l’humble pèlerin en
route vers Saint Jacques de Compostelle. Notre
cheminement nous dirige vers l’hôtel de
Guise derrière sa lourde porte, laissant deviner une disposition
identique aux hôtels particuliers parisiens du XVII° et XVIII°siècles. Enfin nous
terminons le circuit par les bâtiments de l’Abbaye transformés en médiathèque /
bibliothèque. Il est
juste l’heure de retourner au beffroi.
Là, un jeune homme nous prend en main et nous guide vers le sous-sol pour
prendre l’ascenseur. Nous patientons, au
milieu des vestiges d’un magasin de serrurier avec ses soufflets et ses outils conservés en l’état, à la place qu’il
occupait. Lorsque les précédents touristes redescendent, nous montons seuls
dans la cabine pendant 50 mètres puis il nous
faut gravir un escalier métallique en colimaçon, à déconseiller aux gens sujets au vertige, pour atteindre
l’étage de l’horloge. Et là, nous sommes
les rois du monde ! Seuls à dominer la ville à 360°, entre ciel et terre ! Nous utilisons les
tables d’orientation bien faites et resituons avec plaisir les monuments vus
d’en bas lors de notre promenade. Nous respectons le temps qui nous a été
imparti (10 minutes vite passées) sachant que d’autres attendent leur tour.
Nous interrompons nos visites pour déjeuner
place des héros, aux « trois fûts » où nous mangeons
local : moules frites pour
moi, Guy tente un potjevleesch.
C’est une terrine constituée de plusieurs viandes, lapin, poulet et porc et
cuite dans un pot. Une bonne bière fraiche s’accorde à merveille à cette
nourriture copieuse suivie par une glace et un café. Face à nous, en décor
pendant notre repas, nous profitons pleinement de la vue sur le beffroi qui abrite l’hôtel de ville.
Nous manquons de temps pour le visiter, nous n’aurons pu qu’apercevoir ce matin
deux immenses marionnettes destinées au carnaval. Nous renonçons aussi au détour par les Boves, ces carrières
de pierre creusées sous la ville et utilisées comme abri pendant la seconde
guerre mondiale.
Superbe visite, un régal d'un bout à l'autre, y compris avec les photos de la nourriture. Les maisons... font rêver, et je retiens bien que dans le temps...AVANT LA CHUTE, les maisons avaient des noms et pas des numéros. A méditer pendant une demi heure au moins avant de bien commencer sa journée très occupée.
RépondreSupprimerMerci !