Décidément avec les films du Suédois, je ne suis pas
d’accord avec mes compagnes de salles obscures, ainsi à propos de « Snow
thérapy » où il était question de lâcheté, déjà.
Et cette fois comme il s'agit, parmi tant d’autres
riches sujets, d‘art contemporain, je risque d’avoir l’impression d’être perçu
comme un vain baratineur, tel ceux qui sévissent dans les catalogues abscons au
bord de tas de matériaux posés dans des galeries aux murs blancs, désertes.
Au-delà de la critique des vanités bien pensantes, nous
avons le temps, tout bobo que nous sommes, de nous interroger sur l’art,
lorsqu’il devient un outil bavard de refroidissement de nos lâchetés, de nos
contradictions.
Tout y est, pendant plus de deux heures : les étrangers
qui font la manche, les enfants distraitement traités, la fuite devant les
responsabilités, le buz, le business, les journaleux… Je n’ai pas vu de
caricature, mais un cinéma exigeant, pleinement de son temps,dérangeant, qui glace et fait sourire, avec
des acteurs inconnus crédibles et une musique excellente
comme les plans séquences laissant de la place pour réfléchir sans asséner de
leçons.
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