A Lagos, se bâtit
sur le sable une extension spectaculaire de la cinquième ville de la planète,
alors que dans la jungle équatorienne,
les « gens du chemin » fuient devant l’avancée des hommes du pétrole
et que les fastfood ont remplacé les vendeurs de vermicelle dans les rues d’Hanoï.
Le récit photo porte sur un village d’Arménie où les maris partis en Russie ont laissé les femmes seules.
Emmanuel Carrère
décrit un homme qui joue ses choix de
vie aux dés.
Parmi les 210 pages qui n’oublient pas de décrire des
personnalités remarquables pas assez remarquées, cette façon d’aborder le
hasard nous donne aussi à réfléchir à notre chance d’être né du bon côté de la
frontière.
Le récit d’une sortie en vélo de collégiens de Pantin en Normandie met en lumière la
très grande difficulté de réduire les difficultés de ces jeunes et la bonne
volonté des profs engagés dans ce projet.
Un couple chinois qui
a travaillé pendant dix ans en France se résigne à revenir dans leur pays qui a
tellement changé.
Un ancien garde du corps d’Arafat essaye de défendre l’idée
d’un état palestinien en gravant des
tampons à l’emblème d’un oiseau noir aux ailes bleues « que l’on ne trouve que sur sa terre orpheline ».
L’entretien avec Malek
Chebel qui prône un islam des lumières permet de faire connaissance avec
des positions qui disparaissent trop vite derrière la rage et la fureur omniprésentes.
La bande dessinée décrit le milieu des combats de coqs dans
l’île de La Réunion, « Bataye Kok ». L’un des
éleveurs à la vie très modeste là haut dans son village de « l’ilet à
cordes » appelé ainsi depuis que des esclaves y accédèrent par des cordes
pour laisser de moins de traces possibles à leurs poursuivants, reconnait:
« le matin ti l’air
frais, ti oiseaux i chante, ti kok i chante, pour nous c’est ça notre meilleure
vie… être dans carré d’béton, dans zimmeubles, comme dans les bas,
enfermés…gagnerait pas vivre koma nous
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