Ce film ambitieux échappe au manichéisme, bien qu’il soit
question de la lutte exaltante pour l’indépendance de l’Algérie et des années
dégrisées qui s’en suivirent. Il y a certes des lourdeurs, des raccourcis, mais
certaines scènes sont très réussies, le scénario bien mené est servi par de
bons acteurs.
Le débat lors d’un pique-nique sur l’identité algérienne,
arabe, musulmane, africaine, méditerranéen ou kabyle est excellent, entre
rires et sérieux, conclu par celui qui n’a pas participé à la discussion :
« voilà un méchoui bien de chez nous ! »
Le réalisateur à moitié français et algérien aborde avec
courage les désillusions post coloniales côté « Ya Mustapha »,
et fournit à la France,
« Chéri je t’aime, chéri je t’adore », un document intéressant
pour cette période de guerre, guère traitée.
Les mensonges privés croisent ceux de la société.
Question désillusions, pour ma génération qui ne connut ni
les armes ni la torture, mais qui se tourna quelques films, nous pouvons
comprendre, étant montés dans les mêmes bateaux, trinquant au soleil, jeunes et
beaux.
Si les regards intenses se remarquent dans ce film :
« quand on se regardera dans les
yeux, on n’aura qu’à faire silence », pas une conversation sans un
verre à la main : whisky, champ’, bière, cognac. Mais ce genre est bien ma
tasse de thé et rappelle le cinéma italien comme le dit Télérama, voire russe
quant à la boisson.
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