Le chroniqueur flamboyant du Tour de France ne fut pas qu’un
familier de Bahamontès, « l’aigle de Tolède », mais aussi de Verlaine, dans ce
recueil d’articles, chez qui : « l’homme descend du songe et tend à y retourner ».
En 244 pages, un des auteurs les plus alcoolisés de la
littérature française, apporte un regard vif, original, élégant sur quelques
figures qui l’ont précédé au comptoir : Baudelaire, Dickens rapproché de
Piaf qui avait perdu la vue:
« elle conservera
pourtant l’angoisse de ceux qu’on a abandonnés dans le noir et le sentiment
retranché que certains manèges de la vie continuent de tourner sans
elle. »
Les biographies de Jacques Perret, d’Alexandre Dumas, de
Goethe, de Musset ne sont pas qu’anecdotiques et son évocation de l’Odyssée
n’est pas triste, son portrait de Rimbaud et Verlaine est émouvant et enlevé celui de
Scott Fitzgerald « dont
le chariot transporte les premiers charançons de la psychanalyse et quelques
tubes d’aspirine contre la gueule de bois. »
Son sens de la formule n’altère pas la limpidité du propos.
« L’Amérique profuse et diverse, faisait bien les choses en 1925.
J’ai sous les yeux les deux échantillons les plus représentatifs du cheptel
littéraire qu’elle exportait à pleins
paquebots vers Montparnasse (descendre à station Vavin ; Gertrude
Stein revient de suite) A gauche Hemingway, boucanier sentimental en peau de
rhinocéros, sur lequel il ne reste plus
grand-chose à dire… »
tu sais ce qu'on dit à propos de son enterrement? "Même l'église était bourrée"...
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