mardi 24 juin 2014

Literary Life. Posy Simmonds.

Scènes de la vie littéraire, sur 100 pages, depuis l’auteur plutôt vieux, forcément gonflé de son importance jusqu’au non lecteur plutôt jeune. Mais au delà nous traversons notre époque nostalgique et insatiable bien que ces chroniques aient été livrées il y a près d’une dizaine d’années pour le « Gardian Review ».
L’humour est anglais, fin, surprenant, la dessinatrice qui a réalisé les romans graphiques Gemma Bovery et Tamara Drewe  porté à l’écran http://blog-de-guy.blogspot.fr/2010/12/tamara-drewe-stephen-frears.html est à la hauteur de sa réputation.
Le milieu de l’édition est gentiment croqué : éditeurs peu intègres, critiques impitoyables, attachés de presse ambitieux. 
Les formes varient : un seul dessin peut suffire parfois, alors que des parodies avec un docteur et sa charmante assistante qui soignent les écrivains tourmentés, essayent de les guérir des clichés, ou bien un agent littéraire aux allures d’agent secret très spécial règle les affaires habilement. Jalousies, écrits anciens exhumés, dédicaces, Jane Austen ne souhaiterait pas revenir avec les animateurs d’aujourd’hui …
« Jusqu’où diriez-vous que votre écriture est un substitut au sexe ? »
L’évolution de la littérature jeunesse est bien vue.
« Le lapin et le sage hibou restèrent assis sombrement près du feu, déplorant la perte de l’innocence chez les jeunes leur avidité et leur manque de respect… Et dans leur chambre, les jeunes lapins s’installèrent pour jouer à Roadkill. »
A travers la vie d’une librairie indépendante nous sourions de la distance entre rêves et réalité, comme lors des moments d’écriture quand au bord de la piscine dans son fauteuil un auteur inscrit sur son ordinateur : « les bourrasques estompaient les chars en flammes, recouvrant les mourants et les morts dans leur tenues souillées de sang congelé… »

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