A trois heures de Grenoble par le tunnel du Fréjus, nous
nous rendons dans la capitale du Piémont dont la taille est comparable à Lyon avec
ses 1 700 000 habitants.
Nous n’aurons pas le temps de vérifier si le slogan « toujours en
mouvement, always on the move »» qui est attribué à la quatrième
ville d’Italie, n’est valable que dans les guides touristiques.
Depuis l’hôtel à 80 € la chambre, bien situé place Carducci,
nous allons prendre notre carte « gold Torino+Piemonte card » à
30 € qui nous ouvrira la porte de tous les musées et nous permettra de nous
déplacer en bus ou par le métro inauguré pour les jeux olympiques d’hiver de
2006.
Nous n’irons pas voir le Saint suaire, ni le musée Egizio
qui accueille la plus grande collection d’art égyptien après celle du Caire.
Nous nous rendons à notre premier musée d’art contemporain :
au GAM. Signalé par un arbre en
bronze de Penone, le lieu est depuis 1863 dédié à l’art moderne. Aujourd’hui
jusque dans ses expositions temporaires, il juxtapose avec cohérence des œuvres
anciennes et des contemporaines, les unes réveillant les autres, les autres
validant les unes, toutes se valorisant. «L’Arte povera » est bien
représenté avec Pistoletto, Michelangelo
de son prénom, mais on y voit aussi Dix, Picasso, Léger, Modigliani, De Chirico
… Il y avait même un Caravage.
Nous déambulons dans le centre ville sous les arcades qui
abritent ainsi élégamment les passants sur 24 km, et nous entrons dans l’église San Lorenzo, qui servait à la
maison royale sur la
Piazza Castello à côté du Palazzo Reale. Si l’extérieur n’a
rien de rare, la construction baroque de forme octogonale, sans nef, sous sa coupole
lumineuse, est remarquable.
Une exposition itinérante venant de la Tate galerie, consacrée à
l’école préraphaélite s’est arrêtée au Palais Chiablese.
Retour aux sources avec Dante Gabriel Rossetti qui possédait la double
nationalité italienne et anglaise, membre éminent d’un mouvement qui connut son
apogée à l’époque victorienne. Les préraphaélites reviennent sur des thèmes
mythologiques ou moyenâgeux parés de couleurs vives, aux lumières vibrantes,
aux femmes sensuelles. L’affiche avec Ophélie flottant à la surface de l’eau de
John Everett Millais nous y avait conviés.
Après nous être régalés d’un jus de fruits, dit « frullati »
de préférence à « smoophie », pourtant issu d’un mixer fatigué, nous
allons au restaurant des « Tre
galline » où nous goutons à la cuisine piémontaise. Les gressins
délicieux ne nous ont pas coupé l’appétit. J’ai opté pour « La
finanziera » plat de tripes diverses dont des crêtes de coq avec des
champignons. Mes camarades de voyage en sont restés aux pâtes fondamentales, cette
fois des agnolotti au ragoût, après un pré antipasti, une citation de vitel' tonné
qui allie viande de veau et thon sous une câpre de bonne taille, et un
« bollito misto » où la viande et les légumes se trempent dans une
sauce aux anchois. Comme nous renoncions au dessert, on nous servit quelques
réduits délicieux.
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