mardi 20 février 2024

Les illuminés. Dytar Bollée.

L’image de Rimbaud est peut être plus célèbre que ses écrits qui ont marqué pourtant durablement l’histoire de la littérature. 
La bande dessinée naturellement a souvent narré sa relation avec Verlaine.
Cette fois il s’agit des aléas de la publication des « Illuminations » recueil d’une cinquantaine de poèmes en prose et quatre poèmes en vers non rimés où entre en jeu Germain Nouveau.
Verlaine polit les mots, Rimbaud est traversé par eux, Nouveau les recopie, chacun est torturé. 
« Consolons-nous de l'absent par l'absinthe ! » 
L’absent c’est le jeune homme dont les deux autres ont reconnu le génie que ces 150 pages donnent envie de relire en étant sûr de le découvrir encore. 
« Éternité
Elle est retrouvée.
Quoi ? 
L'éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil. » 
La présentation originale en bande horizontale de vibrantes peintures sépias, mettant en présence les protagonistes dans leurs existences particulières, se croisant parfois, rend passionnant cet épisode de la vie bohème de la fin du XIX° siècle.
Cézanne, chercheur de vérité, apparaît dans les relations tumultueuses de ces trois poètes tourmentés, avides de liberté. 
« Enfin, je crois que la liberté, c'est comme l'horizon. 
Ce n'est qu'un mot. Sans réalité tangible. »

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