L’image de Rimbaud est peut être plus célèbre que ses écrits
qui ont marqué pourtant durablement l’histoire de la littérature.
La bande dessinée naturellement a souvent
narré sa relation avec Verlaine.
Cette fois il s’agit des aléas de la publication des
« Illuminations » recueil d’une cinquantaine de poèmes en prose et quatre
poèmes en vers non rimés où entre en jeu Germain Nouveau.
Verlaine polit les mots, Rimbaud est traversé par eux,
Nouveau les recopie, chacun est torturé.
« Consolons-nous
de l'absent par l'absinthe ! »
L’absent c’est le jeune homme dont les deux autres ont
reconnu le génie que ces 150 pages donnent envie de relire en étant sûr de le
découvrir encore.
« Éternité
Elle est retrouvée.
Quoi ?
L'éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil. »
La présentation originale en bande horizontale de vibrantes
peintures sépias, mettant en présence les protagonistes dans leurs existences
particulières, se croisant parfois, rend passionnant cet épisode de la vie
bohème de la fin du XIX° siècle.
Cézanne, chercheur de vérité, apparaît dans les relations
tumultueuses de ces trois poètes tourmentés, avides de liberté.
« Enfin, je crois
que la liberté, c'est comme l'horizon.
Ce n'est qu'un mot. Sans réalité
tangible. »
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