dimanche 29 octobre 2023

Hors-piste. Martin Fourcade.

Je connaissais le nom de l’athlète le plus médaillé aux jeux olympiques et entre hepta, déca, tri…  je savais que le biathlon c’était ski de fond et tir, mais pas plus.
Curieux de voir la prestation sur scène du catalan de Villard de Lans, monté sur d’autres planches, je suis sorti content  de la salle Lavaudan qui a déjà connu Brecht, Tchekhov…
Loin des one man shows agressifs, pousse aux rires, ce récit d’une carrière exigeante entre Vancouver, Pyeongchang, Sotchi, et Kontiolahti en Finlande ne concerne pas que les habitants du plateau du Vercors. 
Le gagneur jovial loin des vaincus vindicatifs connaitra d’autres plateaux, au théâtre du Rond Point à Paris par exemple.
Sincère, nous comprenons sa volonté d'être premier qui l’a conduit à des sacrifices, à des frictions avec son frère, modèle qu’il a dépassé. 
Quelques maladresses, des précipitations en rajoutent à la probité.
Une de ses petites filles lorsqu’il vient de prendre sa retraite au moment du confinement interrompt son repas : «  maintenant j’ai une maman et un papa ».
Il nous fait part sans insister du poids de médias quand la une de l’Equipe tellement espérée titre «  Samedi, Martin » il est tétanisé.
Il parsème de notations teintées d’auto-dérision des informations sur une discipline bien nommée et suscite l’admiration devant tant d’exigence de travail. 
Le méticuleux avait oublié ses munitions un jour et l’individualiste forcené a bien aimé les victoires en relais.  
Son énergie, son aptitude à la joie sont tellement communicatifs que la salle est debout au bout d’une heure et quart.

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