A la fondation Vuitton aux larges espaces, deux artistes
majeurs de la seconde partie du XX° siècle,
Basquiat et Warhol ont joué à quatre mains.
Picasso en son Hôtel Salé, est présenté dans les mille
formes
qu’a pu prendre son travail de toute une vie.
Nous sommes allés au bois de Boulogne depuis l’Etoile dans une
navette électrique parallélépipédique vers le lieu devenu incontournable depuis
bientôt 10 ans des expos à voir.Malgré les témoignages d’amitié consacrés par une salle
particulière et les mots de l’habile Andrew Warhola, je suis resté avec
l’impression d’une collaboration intéressée plutôt que celui d’un
enrichissement artistique entre le maître du pop art et celui de la culture
urbaine.« Je crois que les
tableaux que l’on fait ensemble sont plus réussis
quand on ne peut pas dire qui
a fait quelle partie »Une exposition en 86 annoncée par une affiche représentant
les deux maigrichons
avec des gants de boxe accentue l’idée d’une démarche
avant tout commerciale.Cependant les « punching bags » où sont peints le
visage du Christ et le mot judge évoquant les « strange fruits » de
Billie Holiday, ramènent au racisme et à la mort présente dans ces années SIDA.Tous les deux populaires, le lisse convient à l’échevelé,
mais je les préfère dans leur spécifité. Warhol avait repris les pinceaux, il amorçait plutôt un dialogue
qu’une fusion jouant tous deux avec les répétitions en de vastes compositions.Si ce blog a déjà parlé de l’auteur undergroud,
le patron de la Factory est évoqué lui à travers des récits de voyages
à Venise, Arles, New York, Bergame, Madrid, Mougins, lors de rencontre avec
d’autres artistes ou au cours de thématiques sur le pouvoir, le travail des
femmes, les Etats-Unis et une expo au Musée de Grenoble.
La visite guidée dont nous avons bénéficié dans l'hôtel particulier construit par Pierre Albert de Fontenay qui percevait l'impôt sur le sel, n’élude pas les
violences conjugales de Pablo Picasso mais se consacre essentiellement, avec clarté, à
son travail tellement inventif et stimulant.
Effectivement « la collection prend des couleurs »
avec le designer britannique Paul Smith, qui met en valeur avec humour et
respect des œuvres majeures de l’espagnol disparu il y a cinquante ans. « Le
Jeune Peintre », si léger, un de ses derniers tableaux, clôt le parcours
depuis le laboratoire cubiste, la mélancolie bleue, les voyages imaginaires,
ses animaux et scénographies, « Déjeuner sur l’herbe » et
« Demoiselles d’Avignon »…Quelques
affiches, comme celles qui furent apposées dans le monde entier invitant à la
fête des yeux, de l’intelligence, tapissent une salle entière et donnent une
idée du rayonnement du prodigieux artiste. Nous en ressortons tout joyeux.
Bon, moi je n'en ressors pas toute joyeuse, par contre. Je n'ai aucune affinité, ni avec Andy Warhol, ni avec Pablo Picasso, violences conjugales ou pas.
RépondreSupprimerEn attendant la prochaine visite...